Philippe Tesson fait rarement dans la dentelle pour le peu que je connaisse ses écrits. Je me dispense d’autant plus volontiers en général de lire ses chroniques sur Le Point qu’il y a belle heurette que je n’éprouve aucune estime pour lui et que je suis déjà suffisamment atrabilaire pour n’avoir point envie qu’un flot de bile noire supplémen-taire n‘entravât ma digestion. Y compris celle de ma pâture quoti-dienne dans le flot des informations.
A la fin de la campagne présidentielle je tombai une fois pas hasard sur un rappel de ses chroniques du Point. La liste des titres à charge contre François Hollande et le Parti socialiste et des titres dithyrambiques à l’égard de Nicolas Sarkozy suffirent pour que je sache - sans même les ouvrir… Je n’en eus point le courage et j’avais déjà bien assez à faire - « d’où il parle » : de la droite la plus réactionnaire.
Opinion tout à fait confortée quand il s’en prit aussi violemment que stupidement à Nicolas Demorand "L’esprit critique est mort" (Le Point 22 mai 2012). J’ouvris l’article supposant que la raison était revenue à Philippe Tesson comprenant - mieux vaut tard que jamais - qu’il n’y avait eu aucun véritable débat de fond lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy préférant les boules puantes et les attaques ad hominem entre autres mensonges et violences.
Meuh ! Non… Il n’y faisait que reprendre les arguments développés par Nicolas Sarkozy, Carla Bruni et autres chiens de garde. Non seulement, pendant la campagne officielle du premier tour, il avait été seul contre les autres candidats, plus antisarkozystes les uns que les autres mais il avait été depuis fort longtemps la cible préférée des médias. Il développait des arguments d’une ineptie telle que je ne pus m’empêcher de réagir Philippe Tesson (de bouteille) s’en prend connement à Libération (5 juin 2012). Trop, c’est trop !
Or donc, ce matin je découvre sur Google Actus un titre du Point que, là encore, il me fut impossible de ne pas ouvrir Tesson : le pécher originel des cent jours de François Hollande (15 août 2012) le sous-titre étant par ailleurs suffisamment explicite « Selon notre éditorialiste, les premières mesures prises par le nouveau président ont été symboliques, revanchardes et dangereuses » pour suffire à me convaincre que le pauvre clébard continue inlassablement à japper les « éléments de langage » de l’UMP.
Surtout en y ajoutant une autre de ses chroniques trouvée dans la foulée sur Google TESSON : "La France va regretter Sarkozy" (Le Point 10 mai 2012) avec ce sous titre d’autant plus ridicule qu’il ne cite aucun nom - et pour cause ! - « Les voix qui se sont mêlées aux imprécations et aux sarcasmes contre le président s'élèvent pour vanter ses mérites et ses qualités ».
Il y ose même comparer Nicolas Sarkozy à Charles de Gaulle ! J’ai certes fait partie des nombreuses personnes de gauche qui l’ont critiqué pour sa politique notamment sociale. Mais j’ai toujours éprouvé le plus grand respect pour sa personne, son intégrité notamment sur le plan de l’argent et le souci constant qu’il eut de la grandeur de la France, la dignité dont il fit toujours preuve dans l’exercice de sa fonction, y compris à l’étranger. Sur tous ces plans Nicolas Sarkozy pendant son quinquennat n’est même pas arrivé à la semelle du godillot du Général !
Philippe Tesson frise tout autant le ridicule absolu dans son dithy-rambe sans nuance. S’il concède que « Sarkozy n'a pas toujours fait ce qu'il fallait pour se faire aimer »… C’est bien le moins que l’on en puisse dire ! Il ajoute cette antienne favorite des chiens de garde de l’UMP « Ce n'était pas par provocation, c'est dans sa nature. Nature : naturel. On dit d'un homme dénué de toute affectation qu'il est naturel. Franc, sincère. Le contraire de l'artifice et de la démagogie ».
Je ne saurais dire de quelle substance il aura fait usage avant de pondre cette merveilleuse stupidité - pour une fois je reste polie - mais il lui faudrait cesser de nous prendre pour des guiches. Encore une fois, à peine trois lignes suffisant à faire une exégèse qui pourrait remplir quatre pages d’une dissertation, avec introduction, conclusion et entre elles, deux parties divisées en deux sous parties. Et prière de développer en citant les exemples les plus précis et les plus (im)per-tinents possibles. Je vous en épargnerais d’autant plus volontiers la lecture que je n’ai ni le temps ni le courage de m’y livrer…
Je résumerais donc - quoiqu’en puissent penser certain(e)s des habitué (e )s de ce blog j’en suis tout à fait capable ! Nulle franchise chez Nicolas Sarkozy. C’est sans doute dans sa complexion psychologique particulièrement perturbée et perverse. Il est UM/Pcapable de dire la vérité : il ment sur absolument tout, y compris pour les choses les plus futiles. Pas plus que de naturel : il aime le fric, le luxe, se pavaner dans ce qu’il croit être sa gloire. Tout chez lui n’étant « qu’artifice ». Enfin, toute ses actions et déclarations - cela s’aggrava lors de la campagne présidentielle - sont marquées par la démagogie la plus répugnante. J’oserais même dire « obscène ».
J’en arrive donc à sa chronique du 15 août où il entend tirer le bilan des trois premiers mois d’exercice du pouvoir par François Hollande. Son titre mélangeant habilement les références, entre le biblique « péché originel » et les « Cent jours » de Napoléon… la référence aux cent premiers jours des présidents de la République étant au demeurant une tradition journalistique, associée en règle générale à ce qu’il est également habituel de considérer comme une période « d’état de grâce »… A ceci près qu’il eût fallu beaucoup de peaux de saucisson devant les yeux pour avoir l’illusion que François Hollande pût bénéficier de quelque état de grâce tant l’Etat de la France laissée par Nicolas Sarkozy, ses ministres et les parlementaires de l’UMP était loin d’un quelconque « Jardin d’Eden ».
Je soupçonne Philippe Tesson d’invoquer à l’encontre de François Hollande le « péché originel » - qui selon la Bible en chassa Adam et Eve - pour avoir non point mordu dans le fruit défendu mais s’être rendu coupable d’avoir brigué et obtenu le pouvoir - dont j’ai déjà amplement souligné que la droite le considère comme sa chasse gardée la gauche ne pouvant le prendre que par ruse et effraction et ne le conserver selon ses voeux que le moins de temps possible. Je me demanderais seulement qui fut le « serpent » tentateur.
La meilleure preuve en étant sans doute qu’il n’utilise cette expression qu’à la fin de l’article et que les reproches qu’il fait à François Hollande portent sur une question qui est loin d’être anodine : « il est menacé de payer le prix de celui qu’il a tenu sur l’argent durant toute sa campagne, un discours simpliste, vulgaire et démagogique. La défense de la justice sociale ne passe pas seulement par la stigmatisation du profit abusif. Le péché originel de ces cents jours aura résidé dans cette confusion ».
« Un discours simpliste, vulgaire et démagogique » ? Mazette ! Ce bouffon ne recule devant aucune connerie. C'est bien plutôt Nicoles Sarkozy dont le discours durant la campagne - et même bien longtemps avant - fut simpliste, vulgaire et démagogique.
Bonté divine ! Quel crime en effet que de vouloir s’attaquer à l’argent-roi, aux privilèges des possédants qui demandent toujours plus au détriment des plus faibles qu’ils n’hésitent pas à sacrifier sur l’autel du profit pour en gagner toujours davantage. Si précisément les profits que dénonce François Hollande n’étaient pas si abusifs ils n’auraient rien de critiquable car tout le monde - y compris les chefs d’entreprise et les banquiers - a tout naturellement le droit de vivre de son activité.
Comment les entreprises lato sensu pourraient-elles survivre sans bénéfices suffisants pour continuer à investir ? Malheureusement nous savons bien qu’ils n’y servent plus depuis déjà trop longtemps. L’ultralibéralisme dominant c’est « prend l’oseille et tire-toi ». Tout pour les dirigeants et les actionnaires, rien pour le personnel, bien au contraire puisqu’il faut le jeter à la rue et délocaliser.
M’sieur Tesson, évitez surtout de parler de « justice sociale » ! Ce mot est totalement incongru chez vous. Aussi étranger à vos véri-tables préoccupations que votre première couche, qui n’était pas encore « culotte » il y a 84 ans quand bien même ne manqueriez vous pas d’un sacré « culot » en invoquant le « pécher originel ». Je ne sais si cela fait simplement partie de votre culture ou si vous apportez quelque créance aux enseignements de la Bible et des Evangiles.
Auquel cas je ne peux que me réjouir en pensant qu’eu égard à votre grand âge vous frapperez tôt ou tard à la porte du Paradis et qu’il m’étonnerait fort que Saint-Pierre qui en est le gardien selon la tradition chrétienne vous en ouvrît la porte ! Comment pourriez-vous espérer siéger « à la droite du Père » quand vous avez méconnu ces préceptes qui me paraissent essentiels : « Bienheureux les pauvres (en esprit) » et « ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez » ?
J’en reviens à l’ensemble des critiques qu’il développe contre les mesures prises (ou non) par François Hollande pendant ces fameux « cent jours » qui ne font que reprendre les éléments de langage de l’UMP et Sarkozy s’agissant de son « attentisme criminel en Lybie » (j’aurais l’occasion de revenir sur ce chapitre quand je disposerais de plus de temps). Philippe Tesson n’étant rien de plus que le « bras armé » (d’une plume) de l’UMP et du « Parti du président des riches ».
François Hollande manquerait de panache. Aucune décision spectaculaire « type nuit du 4 août »… je précise pour les personnes qui manqueraient de culture historique ou celles qui me lisent de l’étranger et ne sauraient pas forcément qu’il fait référence à la nuit du 4 août 1789 pendant laquelle fut votée « l’abolition des privilèges » (de la noblesse et du clergé). Philippe Tesson ne manque donc pas d’un sacré toupet.
Car à entendre les cris d’orfraie poussés par l’UMP devant les quelques mesures fiscales prises ou envisagées pour taxer les plus riches et rétablir un tout petit peu de justice sociale par le gouver-nement de Jean-Marc Ayrault - car n’oublions pas que contrairement à Nicolas Sarkozy qui se mêlait de tout, François Hollande laisse conformément à la tradition et à la lettre de la Constitution de la Ve République le gouvernement « déterminer et conduire la politique de la Nation » (art. 20 C.) et le 1er ministre « diriger l’action du gouvernement » (art. 21 C.) - nul doute que Philippe Tesson serait tombé en pamoison, pour le moins victime d’un AVC ou d’un infarctus du myocarde, s’il avait été décidé par exemple de supprimer toutes les niches fiscales pour rétablir - enfin ! - une véritable progressivité de l’impôt, seul facteur de justice devant les charges nécessaires à l’entretien de l’Etat (article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de1789)…
Manque de panache également : François Hollande ne s’est pas illustré par quelque fait d’armes tel la « prise du Pont d’Arcole » par le général Bonaparte… Décidément, Philippe Tesson se réfère beaucoup à l’Empereur ! Il oublie néanmoins qu’avant les Cent jours - à son retour de l’Ile d’Elbe et son débarquement en Provence qui s'achevèrent à Waterloo - il y eut la débâcle de la Bérézina…
Manque de panache encore, puisqu'il reproche - comme François Fillon dont il salue l’humour (?) - à François Hollande de ne point avoir « pris sans délai l’avion pour Moscou en compagnie d’Angela Merkel - à condition qu’elle l’ait voulu - afin de persuader Poutine de lâcher le régime syrien ! On imagine mal la scène… ». Mais putain con ! Comment peut-on être de si mauvaise foi ?
D’abord, ce serait complètement inutile aujourd’hui comme hier : comment reprocher à François Hollande de ne point l’avoir fait en 3 mois lors même que Nicolas Sarkozy ne s’y est pas risqué en 15 mois ? Pour les raisons profondes de l’hostilité de Vladimir Poutine comme de Hu Jintao - la Russie comme la Chine disposant en tant que membres permanents du Conseil de Sécurité du droit de veto - à tout mandat donné à l’ONU pour une intervention militaire contre la Syrie - Philippe Tesson serait bien avisé de lire l’analyse de Pascal Boniface - spécialiste reconnu des relations internationales et des conflits - délivrée dans le Nouvel Observateur Syrie et Libye : comparaison n'est pas raison (11 août 2012). Alors qu’ils s’étaient abstenus au Conseil de Sécurité, donnant ainsi implicitement le feu vert à une intervention militaire contre les forces armées libyennes, ils estiment s’être fait baiser la gueule, les forces déployées par l’ONU ayant « outrepassé leur mandat en faisant de la mort de Kadhafi l’objectif ultime de l’opération »…
Je constate que le seul de l'UMP à avoir su raison garder en ne mêlant pas sa sa voix à cet assourdissant concert de jappements hystériques des ténors et autres chiens de garde reprenant sans réfléchir les critiques de Nicolas Sarkozy à l'encontre de son successeur est Pierre Lellouche. J'en connais d'ailleurs parfaitement la raison : il est lui-même un spécialiste reconnu en matière de relations internationales. Il sait donc parfaitement l'inanité des propos aussi intempestifs que déplacés de Nicolas Sarkozy.
Le grand âge de Philippe Tesson explique sans doute qu’il se souvienne plus des faits très anciens - historiques ! - que des plus récents. S’il ne manquait de mémoire ou plus sûrement d’honnêteté intellectuelle, il se souviendrait que le premier acte de panache de Nicolas Sarkozy au lendemain de sa victoire du 6 mai 2007 consista à aller se faire dorer la pilule à Malte sur le yacht de Bolloré. Episode qui lui colla dessus comme un sparadrap dont il ne put jamais se défaire. Quant à « sa nuit du 4 août » elle consista en une « aboli-tion des privilèges à l’envers » avec l'instauration du bouclier fiscal dont les multimillionnaires voire multimilliardaires du COUAC/40 furent les principaux bénéficiaires au grand détriment des finances publiques.
Il faut beaucoup de mauvaise foi et de toupet pour oser reprocher à François Hollande et à la gauche d’avoir fait campagne contre Nicolas Sarkozy avec pour principal argument « qu’il conduisait le pays à sa perte » et n’avoir rien entrepris qui fût de nature à conjurer cette menace et à lutter avec efficacité contre la crise (…) si l'on excepte quelques décisions ponctuelles comme celle relative à l'aménagement de la réforme des retraites, ou l'encadrement des loyers ou encore le retrait des forces françaises d’Afghanistan ? La grande majorité des mesures adoptées n'ont obéi qu'à deux intentions : détruire la politique de Sarkozy et taxer l'argent.
« Tel est le bilan de Hollande dont les cent jours peu glorieux auront été ceux de la revanche, politique, personnelle et idéologique »… Ouaip ! Mais comment voudriez-vous que cette « sale bête » qui n’a d’yeux et de respect que pour le fric et les possédants et total mépris pour les attentes et espoirs du vulgum pecus puisse comprendre que ce soit également la « revanche » du peuple qui aura tellement souffert pendant les 5 années de Nicolas Sarkozy à la tête du pays ?
J’oserais rappeler à ce parfait Duchnock que c’est précisément parce que Nicolas Sarkozy a laissé les finances publiques dans un état aussi déplorable - 1.700 milliards de dettes et certainement nettement plus à son départ ! Avec la perte du « triple A » le 13 janvier 2012 et un taux de chômage record (quasi 5 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues) en n’ayant garde d’oublier tous les plans sociaux que lui et Xavier Bertrand ont tout fait pour faire retarder l’annonce jusqu’après les élections législatives (à la manière des mauvaises femmes de ménage qui cachent la poussière sous le tapis pour n’avoir point besoin de se baisser avec pelle et balayette) et dont il était aisé de subodorer que les « charrettes » toucheraient les 100.000 personnes annoncées depuis - que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne disposent d’aucune marge de manœuvre budgétaire.
D’autant plus que Philippe Tesson n’est même pas capable de se rendre compte qu’il se contredit ! Reprochant à François Hollande et aux socialistes d’avoir axé leur campagne sur le danger pour la France que représentait sa réélection, il leur reproche ensuite d’avoir fondé leur action sur le détricotage des mesures phares de Nicolas Sarkozy qui ont plus qu’amplement contribué à précipiter la France dans ce lamentable état… quant à « taxer l’argent » quel crime, n’est-il pas ? Le « maux » d’ordre ultralibéral dont Philippe Tesson a fait son credo étant de « faire payer les pauvres »… ce que nous subissons jusqu’à plus soif.
Selon lui « le dogmatisme l’a emporté sur la raison » ! Mieux vaut lire cela qu’être aussi aveugle que lui. J’estime au contraire qu’autant François Hollande et Jean-Marc Ayrault font preuve d’un pragmatisme fort prudent que certains des plus à gauche n’hésitent d’ailleurs pas à leur reprocher. Mais selon Philippe Tesson, « Il fallait de surcroît livrer au peuple des symboles »…
Après la Nuit du Fouquet’s - tout un symbole - le bon peuple de France eut droit au bouclier fiscal - symbole sonnant et trébuchant du « président des riches ». Avant de passer à la casserole - qui n’avait elle rien de symbolique (sinon comme emblématique mesure des chantiers de la démolition sociale) - de la réforme des retraites.
S’agissant de s’inscrire en faux contre les mesures prises par Nicolas Sarkozy Philippe Tesson ne craint pas d’affirmer que « cet objectif a été réalisé contrairement à la volonté affichée de rassemblement et pour partie aux dépens de l'intérêt économique et budgétaire du pays - on pense en particulier à la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires ». Que cette mesure - fort dispendieuse pour les finances publiques et contraire à l'objectif de lutte contre le chômage - ne réjouisse pas ceux qui en bénéfi-ciaient, je le conçois mais prétendre que ce serait en contradiction avec la volonté de rassembler les Français, voilà qui est pousser le bouchon un peu loin. "Tous ensemble" doit-il s'entendre des patrons du COUAC-40 ?
Quant « à taxer l’argent par une d'une nouvelle fiscalité frappant à la fois les particuliers et les entreprises » - il oublie que ce sont précisément les particuliers et les entreprises les plus riches qui seront le plus mis à contribution - crime impardonnable ! - et n’hésite pas à écrire que cela « représente une prise de risque propre à peser un peu plus encore sur les chances de reprise économique, surtout à la veille d'une menace de récession ».
Comme si elle ne frappait pas déjà à la porte de la Maison France bien avant l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Je suis de longtemps persuadée que le pouvoir d’achat de la grande majorité des Français aurait été encore plus sévèrement amputé si Nicolas Sarkozy s’était maintenu au pouvoir. La TVA sociale qui devait entrer en vigueur au 1er novembre n’étant qu’un aimable (?) hors d’œuvre.
Philippe Tesson aimerait sans nul doute que les « Cent jours » de François Hollande se terminassent par un Waterloo. Comme ses amis de l’UMP qui appellent de leurs vœux un retour anticipé de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République : pourquoi pas un petit coup d’Etat vite fait bien fait, tout à fait à la manière d’un « Napoléon le Petit » dont Nicolas Sarkozy ne se gênerait pas le moins du monde d'endosser les habits, Tesson serait ravi qu’il rendît son tablier avant l’heure. Ouf ! La droite reprendrait le pouvoir qui lui appartient de droit, certainement aussi « divin » que la monarchie absolue.
Il ne peut donc que se réjouir de « l’intéressant sondage » du Figaro qui « atteste non seulement une érosion particulièrement rapide de la confiance du pays en son président, mais une sévère condam-nation de deux mesures phares récemment adoptées : la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires et l'alourdissement de la fiscalité des droits de succession et des donations ».
Comme s’il n’y fallait voir le résultat de l’intense battage média-tique des ténors et autres chiens de garde de l’UMP ! Qui se sont employés à faire croire que ces mesures toucheraient prioritai-rement les plus modestes. Ce qui est bien évidemment faux au regard des revenus et du montant des patrimoines concernés, en n’ayant garde d’oublier - ce qui fut démontré - qu’un grand nombre de Français n’ont quasi aucun patrimoine à léguer ou d’un montant bien en dessous des plafonds qui seront touchés la hausse desdits droits.
Mais qu’importe ! Il s’agissait une fois de plus de faire peur à tous ceux qui ont eu l’outrecuidance de préférer François Hollande à Nicolas Sarkozy, tellement attentif au bien-être de tous ceux qui n’ont d’autre ressource que de « travailler à la sueur de leur front »… petit clin d’œil à « la Génèse » et à la punition à laquelle Dieu condamna Adam et Eve quand il les chassa du Paradis.
Philippe Tesson appelle donc François Hollande et son gouver-nement « à ne pas persister dans les choix qui ont inspiré jusqu'à présent leur politique économique et qui pour la plupart n'ont pas, au contraire, allégé la dépense publique, cela risquerait d'approfondir la crise. Il n'est donc pour eux d'autre issue que dans un retour au réalisme, accompagné par une révision de leur discours ».
MERDALOR ! Comme s’ils n’étaient déjà prudents et fort réalistes quant à ce que permet la situation catastrophique de la France qui n’est nullement de leur fait mais tout au contraire le résultat des « cinq calamiteuses » années du pouvoir de Nicolas Sarkozy.
C’est Philippe Tesson qui devrait « réviser son discours »… plus que teinté de dogmatisme aveugle : « tout pour les riches, rien pour les pauvres » mais c’est malheureusement hors de la portée d’un si vieil âne bâté de certitudes ultralibérales.