I said I'd be your loverYou laughed at what I saidI lost my job foreverI was counted with the dead
I swept the marble chambers,But you sent me down below.You kept me from believingUntil you let me know
That I am not the one who loves It's love that seizes meWhen hatred with his package comes,You forbid delivery.
And when the hunger for your touchRises from the hunger,You whisper, "You have loved enough,Now let me be the Lover."[…]
Ce texte de Léonard Cohense prête à de multiples interprétations, diverses, voire opposées mais ne s’excluant pas mutuellement.
Les « marble chambers », par exemple, font l’objet de plusieurs hypothèses, allant du caveaux funéraires aux salles des statues dans les musées (évoquant alors, pour les amateurs de GeorgesBrassens, ces vers de « Corne d’Auroch » : «Et sur les femmes nues des musées, faisait le brouillon de ses baisers »). Pour certains, ce seraient les « seins d’albâtre », pour d’autres, les pierres d’un jardin japonais et leur ratissage dans l’esprit « Zen » (allusion, dès lors, au séjour de Léonard Cohen dans un monastère). « I swept » peut donc être interprété littéralement, mais aussi être traduit par « visiter, déambuler », comme dans un musée, précisément.« Down below » peut ainsi signifier la progression des caresses vers d’autres attributs féminins plus bas situés, la (re)descente sur terre (« ici-bas »), ou dans la tombe.Quant à la personne à laquelle s’adresse le chanteur : une amante, ou la source même de l’amour ?A chacun de cheminer dans cette chanson (ou avec cette chanson), mais en refusant toujours « la livraison de la haine et son emballage ».Tu As Assez Aimé
J’ai dit « Je serai ton amant »Et tu en ris encoreAprès mon licenciementJe fus compté pour mort
J’époussetais les marbresMais tu m’as fait descendreTu m’as empêché de croirePuis tu m’as fait comprendre
Que je n(e)’ suis pas celui qui aimeC’est l’amour qui me saisitQuand, bien emballée, vient la haineTu interceptes le colis
Et quand la faim de te toucherDe faim devient tourmentTu murmures « Tu as assez aimé ;C’est à moi d’être l’amant »
J’époussetais les marbresMais tu m’as fait descendreTu m’as empêché de croirePuis tu m’as fait comprendre
Que je n(e)’ suis pas celui qui aimeC’est l’amour qui me saisitQuand, bien emballée, vient la haineTu interceptes le colis
Et quand la faim de te toucherDe faim devient tourment…
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)