Je ne me souviens pas de ma mère pourtant
Je l’ai connue Quatre mois j’ai gardé l’étoile
Qu’elle a cousue sur mon manteau Quatre mois ne
Grandir que la nuit Vivre et que sais-je du tempsC’est long un homme qu’on engouffre dans le cri
D’une voiture J’aurai gardé de mon père
Quelques semaines ce regard Je marchais derrière
Toi qui pleurais à tâtons Quelqu’un vite pritTa main De moi ce qu’il advint ne l’oublie pas
Si j’étais quelques fleurs ne serait-ce qu’un peu
D’herbe là Le vent sur ces champs noirs où rien ne
Croît Rien Très lourd comme un silence dans la voix
Bernard Vargaftig, L’aveu même d’être là, éditions au diable vauvert, 2008, p. 87 ; poème paru dans Les Temps modernes, juin 1963.
Ô parole indivisible
Est-ce l’herbe des charniersL’immobilité d’un mur
Ou la mort criblée d’imagesL’aveu même d’être là
Comme l’énumérationD’un étang et d’un village
Tourbe neige cuivre écoleJusqu’au nom de chaque jour
dans le signe sur les portesC’est soudain
Comme un lézard
un chemin sous chaque bras
une échelle
où tu étais
un dicton
Pour te poursuivre
différente
De tes preuves
Bernard Vargaftig, Éclat & Meute, Action Poétique, p. 39 ; repris avec une autre disposition des vers dans L’aveu même d’être là, éditions au diable vauvert, 2008, non paginé (et le recueil divisé en 3 parties) : III, XXX.
contribution de Tristan Hordé
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