Cette gauche qui nous fait débander
Publié le 15 août 2012 par Mister Gdec
Comme je l’évoquais hier, entre autres sujets de mécontentement des français, la question du pouvoir d’achat en fait indubitablement partie. Par delà le problème de l’envolée du prix des carburants, vis à vis duquel il serait souhaitable que le gouvernement arrête de nous prendre pour des bœufs en remettant sans cesse ses engagements aux calendes grecques, il m’apparaît qu’une politique économique en réelle rupture avec celle suivie jusqu’à présent s’avère urgente et nécessaire. Et ce n’est pas en se calquant sur les sempiternelles règles orthodoxes libérales de Bruxelles qu’on verra le bout du tunnel. Pour exemple, quand j’apprends que les anglais voient leur taux de chômage diminuer sous l’effet des jeux olympiques, je ne peux que me retrouver conforté dans mon opinion sur ce point. Il nous faut une politique de grands travaux plus ambitieuse que ce recroquevillement économique et industriel auquel on assiste, c’est une évidence. Or, les décisions prises par ce gouvernement, ou leur absence, dessinent un tout autre chemin. La frilosité que nous avons pu constater face à la hausse du smic, le discours sur la prétendue nécessaire et incontournable (pour qui ?) flexibilité de l’emploi et par là-même des salaires, les plans sociaux en cascade, la récession qui n’en est pas tout à fait une tout en y ressemblant fortement, et ces ridicules emplois d’avenir qui ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux d’une période critique historique comme celle que nous avons tous conscience de vivre nous montrent plutôt une forme de gouvernance bien timide et trop fade pour se montrer véritablement efficace. Il y a de quoi être inquiet pour la rentrée, qui s’annonce d’autant plus chaude qu’on se demande si les émeutes urbaines qui commencent à fleurir ici et là ne sont pas les précurseurs d’une colère populaire souterraine renforcée par l’absence de projets sociétaux alternatifs… Plus porteurs d’avenir que le flou si peu artistique de la méthode hollandaise qui me donne l’impression d’avoir oublié mes lunettes même quand je le regarde de près : je n’y vois rien de lisible, et aucune avancée mesurable pour les plus modestes d’entre nous. Et de cela, j’enrage : c’est donc cela, la gauche ? Nous n’aurions finalement eu le choix (en est-ce vraiment un, que de tomber de Charybde en Scylla ? ) qu’entre la droite dure et cette gauche molle, aux dernières élections présidentielles ?
Un autre monde est certainement possible.