Two Door Cinema Club – Beacon

Publié le 15 août 2012 par Wtfru @romain_wtfru


Dans la chronique précédente, il était question du retour (raté, pour le moins que l’on puisse dire) de Chester French, et voici un autre groupe qui repointe le bout de son nez: Two Door Cinema Club, le groupe nord-irlandais figure de proue de Kitsuné. Après avoir vu Tourist History devenir petit à petit une machine super rentable pour publicités, films et séries, il était temps de renouveler l’arsenal de tubes potentiels. Car si le trio ne s’emmerde pas à faire de la musique sophistiquée, on peut difficilement lui enlever le fait qu’il sait comment créer des hits. Et c’est même pour ça qu’ils sont payés.

Et visiblement, on s’emmerde pas avec des futilités du côté d’Alex Trimble et ses deux copains. Ce Beacon n’est rien d’autre que Tourist History mais en moins bien. C’est quand même con pour l’album censé être celui de la confirmation. En deux ans, rien n’a changé, mais alors rien du tout. Tous les morceaux du disque auraient très bien pu se retrouver sur le premier et inversement. C’est simple, les mecs ont repris les mêmes ingrédients, la même recette et ont servi le même plat. Quand c’est chez mamie, on est plutôt content parce qu’elle se trompe jamais mais là, le plat est finalement moins bon.
Quand le premier opus pouvait compter sur I Can Talk en single, ici on a Sleep Alone, un vulgaire morceau pop sans véritable âme pour lancer la sortie de l’album. Alors ce n’est certes pas de la mauvaise musique, mais aucune originalité ne ressort de là dedans. Voir aucun intérêt.

Des titres comme Handshake, Wake Up ou Spring par exemple, on a l’impression de les avoir déjà écouté mille fois. Des clones des précédents morceaux du groupe ou même d’autre groupe du même style. Malgré cette grosse panne d’inspiration, on reconnaîtra que certains titres devraient rencontrer une gloire identique que celle des aînés du précédent cd. Parce que les refrains sont efficaces, parfois même bons. Parce que la voix de Trimble fait toujours son effet dans ce style. Parce que l’instrumentalisation, même dépouillée, n’est pas trop mal.

Le plus chiant dans cette histoire, c’est que les seuls bons moments de l’album, c’est lorsque justement TDCC cherche à varier les plaisirs et ne pas s’enterrer dans la facilité. Le morceau Sunet ses deux parties distinctes entre couplet et refrain est franchement bien vu et l’atout n°1 pour espérer que le groupe aille voguer vers d’autres océans.

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Two Door Cinema Club – Sun

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On peut aussi citer The World is Watching et sa mélodie qui sent bon les vacances malgré le refrain complètement chié. Au moins, c’est essayé. Et très sincèrement, mieux vaut avoir quelques ratés que tout un tas de titres totalement fadasses qui ont tout autant d’intérêt qu’une énième émission Tellement Vrai sur les cougars.
Finalement, cet album n’est rien d’autre qu’une sortie pour montrer que le groupe existe encore et que le label tient à faire rentrer quelque peu de monnaies. Une démarche commerciale loin de toute considération musicale et c’est bien dommage car Two Door Cinema Club a/avait le potentiel pour continuer à faire danser nos copines sous l’emprise de la bière.

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