Les alentours de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi vont-ils devenir une zone d’insectes mutants ? Lors de la catastrophe du 12 mars 2011, ce sont des quantités astronomiques de radionucléotides qui ont été libérées dans l’environnement proche. Alors que la population s’est inquiétée des effets sur le long terme d’une telle exposition, une équipe de scientifique vient de publier les premières malformations visibles sur des papillons lycénidés. Ces insectes vivants tout près de la centrale souffrent de malformations. Ils sont les récents descendants des papillons touchés par la catastrophe.
Joji Otaki de l’University of the Ryukyus souligne que ce papillon est un bon indicateur biologique puisqu’il est sensible aux changements environnementaux, et d’autant que son profil habituel est très connu par la communauté scientifique locale. Au moment de la catastrophe, de nombreux Z. maha étaient à l’état larvaire.
Quelques semaines plus tard, à leur sortie du cocon, 12,4% d’entre eux avaient subi des anomalies morphologiques. Les ailes antérieures étaient plus courtes, les yeux déformés… Au fil des mois, le pourcentage d’insectes touché n’a fait qu’augmenté puisque l’ADN touché a été transmis au patrimoine génétique des descendants. C’est ainsi que 6 mois après la catastrophe, 30 des papillons étaient touchés. Rien de très rassurant pour la population locale…