genre: comédie
année: 1963
durée: 1h25
l'histoire: Un jeune arriviste projette d'épouser la femme du patron, qui part bientôt à la retraite. Mais ce dernier ne cesse de repousser l'échéance.
la critique d'Alice In Oliver
Certes, Carambolages, réalisé par Marcel Duwal en 1963, n'est pas forcément le film le plus connu de Louis de Funès. Ce qui peut aisément se comprendre au regard de la qualité (franchement médiocre) de ce nanar des plus inoffensifs.
En dehors de Fufu, Carambolages réunit également Jean-Claude Brialy, Michel Serrault, Sophie Daumier, Anne Tonietti, Henri Virlojeux et Alain Delon, ce dernier effectuant une courte apparition.
A noter que le nom de Guy Bedos est crédité à tort dans le générique puisque le comique n'apparaît pas dans le film. Ensuite, c'est Bernard Blier qui était pressenti pour interpréter le personnage de Charolais. Finalement, c'est Louis de Funès qui obtiendra le rôle.
A l'époque, ce dernier n'est pas encore la star qu'il deviendra par la suite, et notamment grâce à l'énorme succès du Gendarme de Saint-Tropez.
Tout du moins, l'acteur a tout de même un rôle important dans le film et campe un rôle qu'il interprétera maintes fois dans sa carrière.
A savoir un directeur narcissique, égocentrique, intolérant et imbus de sa personne. Toutefois, c'est Michel Serrault qui remporte la palme du personnage le plus antipathique puisque ce dernier incarne un inspecteur de police caractériel et fasciste.
D'ailleurs, on devine que ce flic est un ancien de la Gestapo, qui n'hésite pas à utiliser la manière forte pour se faire entendre.
Aussi, est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du synopsis. Attention, SPOILERS !
M. Norbert Charolais, le directeur général de l'Agence 321, veille sur les vacances de ses clients. Pourtant, ce dernier est peu apprécié par ses employés.
C'est par exemple le cas de Paul Martin (Jean-Claude Brialy), un peu trop ambitieux au goût de Charolais. Il est fiancé à Danielle, fille d'un de ses supérieurs, M. Brossard, dont il espère bientôt prendre la place, lorsqu'il apprend que l'âge de la retraite est reculé.
Il va se promouvoir par ses propres moyens et n'hésite pas à éliminer le même Charolais.
A partir de là, Carambolages repose sur toute une série de quiproquos, tous plus farfelus les uns que les autres. Pourtant, au niveau de la tonalité, le film hésite entre comédie, vaudeville, polar et enquête policière. Certes, Marcel Bluwal tente bien quelques gags.
Malheureusement, cette comédie ne parvient jamais à provoquer le moindre sourire. Il faudra donc supporter un Jean-Claude Brialy plus cabotin que jamais et admirant son propre tableau, l'objet se mettant parfois mystérieusement à parler.
Toutefois, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. Clairement, ce n'est pas Carambolages qui a permis de faire décoller la carrière de Louis de Funès.
Pourtant, les mimiques de l'acteur sont déjà présentes et permettent de sauver cette comédie farfelue d'un ennui poli. Bref, un film sans grand intérêt à réserver aux fans absolus de l'acteur.
Note: 05/20
Note nanardeuse: 12/20