City, l’âge de raison ?

Depuis l’arrivée de fonds des Emirats Arabes Unis à Manchester City, les Citizens avaient pris l’habitude d’affoler le marché des transferts. A près de deux semaines de la fin du mercato d’été, le champion d’Angleterre 2012 n’a effectué aucun recrutement et cherche plutôt à dégraisser son pléthorique effectif. Une révolution ?

Les temps changent. Manchester City n’est plus ce club accro aux shopping de joueurs comme d’autres le sont de vêtements.  Ainsi dès l’arrivée des fonds émiratis d’Abu Dhabi en août 2008, ce sont 486 millions d’euros qui ont été investis dans les transferts avec plus ou moins de réussite pour des joueurs plus ou moins prestigieux.

Attirées par les pétrodollars, des stars comme Robinho, Kolo Touré, Carlos Tevez, Sergio Aguero ou Mario Balotelli ont rejoint le City of Manchester Stadium qu’il faut dorénavant appelé Etihad Stadium.  Mais cette politique d’achats frénétiques semble terminée. Avant les Citizens, Chelsea avaient procédé de la sorte. A l’arrivée de Roman Abramovitch, les Blues avaient énormément recruté pendant trois ans avant de mettre la pédale douce. Le club de Roberto Mancini a décidé d’emprunter la même voie. Puisque le Paris Saint-Germain est là pour jouer le rôle d’acheteur irrationnel, City, enfin champion d’Angleterre après 44 ans de disette, peut se permettre de prendre son temps. Pour exemple, les Skyblues n’ont pas voulu surenchérir pour le Napolitain Lavezzi qui a finalement rejoint le nouvel eldorado français.

Dégraisser avant d’acheter

Toutefois,  l’entraineur des Citizens ne semble pas ravi de cette nouvelle politique et le fait savoir. « Je ne suis pas content, mais je ne dirais rien de plus pour le moment. Pour en savoir davantage, vous devriez poser des questions à Brian Marwood, le directeur sportif »,a déclaré Mancini avant le Community Shield remporté aux  dépens de Chelsea (3-2). Doit-on suspecter à la lueur de de cette déclaration des dissensions en interne ? Peu probable dans la mesure où l’ancien entraineur de la Lazio Rome et de l’Inter Milan a signé une lucrative prolongation de cinq ans de son contrat avec le club mancunien.

Pour l’heure,  il faut dégraisser le « mammouth citizen » et trouver une porte de sortie à tous ces éléments qui ne devraient avoir peu ou pas de temps de jeu cette saison comme Adebayor, Savic, Kolarov, Santa Cruz, Kolo Touré voire Dzeko. Ces ventes sont la condition sine qua non à tout recrutement. L’instauration prochaine du fair-play financier a rendu Manchester City plus sobre et plus économe. Maintenant que l’objectif « titre de champion » a été atteint, la période n’est plus au chamboulement d’effectif permanent ni à l’accumulation de stars. Les temps changent vraiment.

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