Plus cruelle la vie

Publié le 13 décembre 2009 par Boustoune
Pour son premier long-métrage, la jeune cinéaste Léa Fehner n’a pas choisi la facilité. Déjà, elle l’a doté d’un titre à rallonge mystérieux et peu engageant : Qu’un seul tienne et les autres suivront. Ensuite, elle s’est entourée d’acteurs peu ou pas connus, ce qui est toujours un léger handicap  pour la carrière d’un film. Enfin, elle a construit un film-choral, genre éminemment périlleux pour n’importe quel cinéaste expérimenté, et donc, à fortiori, pour une réalisatrice débutante. Trois choix assumés qui risquent de rebuter quelque peu les spectateurs potentiels…
Mais passer à côté de ce film serait vraiment dommage. Il s’agit d’une œuvre ambitieuse, dense et subtile, poignante et révoltante, portée par des comédiens magnifiques et une mise en scène inspirée. Une des belles surprises de cette fin d’année, noyée parmi les sorties de films familiaux et de blockbusters.