J'ai été à la piscine/ ce fut un carnage - guide de survie

Publié le 15 août 2012 par Lilyylush
Avant je faisais de la natation synchronisée et j’allais à la piscine 4 fois par semaines, et j’avais tout pleins de petites habitudes assez sympatoches, tout était réglé comme du papier à musique, j’avais ce qu’il fallait dans mon sac de piscine, je n’avais plus qu’à y mettre mon maillot et ma serviette et zoupla boom en route ! D'ailleurs, je ne comprenais pas les gens qui me disaient « Allez à la piscine ?! Ha non merci quelle galère ! » ou les mamans qui me disaient "ha non ! Trop d'organisation !".
  
J’ai arrêté la natation synchro il y a un petit moment, et le mois dernier je me suis dis « tiens va nager un peu ça te fera du bien ». Après un an sans mettre les pieds dans une piscine, ni même nager, je me suis donc rendue à la piscine municipale et suis tombée de haut. De très haut même. Un constat s’est imposé de lui-même : la natation en club et en solo c’est assez différent, pour preuve.

  Ha le bonnet de bain.... Le sumum du glamour et du chic !L’entrainement :  
Avant, lorsque ma prof nous disait en début de séance « vous faites 600 m crawl pour vous échauffer, ensuite on commence l’entrainement de natation pour 25 minutes, et ensuite on passera à la synchro », on se disait « 600 crawl ? C’est tout ?! Toooooop ! Elle doit être amoureuse c’est pas possible ».  
Donc la première fois que j’ai été nager seule, après 1 an sans mettre les pieds dans une piscine, je me suis dit « bon commence mollo tu as du beaucoup perdre et tu risques de souffrir au bout d’1,5 voir 2 km »….Euh comment vous dire que ne pas nager pendant un an c’est long, très looooong même, et qu’au bout d’à peine 150 m j’ai cru mourir, j’ai redécouvert des muscles que je ne pensais plus avoir, j’ai bu la tasse et eu trois crampes...
   J’ai persévéré tant bien que mal, j’ai fini par trouver mon souffle, mais au bout de 50 minutes j’ai décidé de plier bagage et de rentrer. Non seulement je n’en pouvais plus mais en plus je m’ennuyais ferme : nager en club c’est top, vous papotez à chaque fin de série, là pendant les battements de jambes vous n’avez personne à qui parler, vous vous ennuyez bien comme il faut.  Premier constat : nager toute seule c’est pas hyper funny, autant y aller avec une copinette c’est plus marrant, plus motivant et le temps passe plus vite.   Deuxième constant : ne pas se prendre pour M. Phelps et se faire de courtes séances : mieux vaut faire 1 h deux fois par semaine que 2 h toutes les X semaines. 
Vous avez fini votre séance, vous avez bien souffert, vient donc le moment des douches :Avant je passais 2h dans l’eau à m’entrainer et 45 minutes sous la douche et dans les vestiaires. C’était sympa : Mylène nous racontait ses histoires avec Damien, Léonie ses problèmes avec sa sœur, on papotait de tout et de rien, on rigolait bien, c’était notre petit moment détente, c’était bon enfant, on se faisait du troc de produit en se racontant nos vies : je ramenais le shampoing, Marine le gel douche, Emilie l’après shampoing…. (pour les pervers qui passeraient par là : comme dans toutes les piscines les douches se prennent en maillot de bain. Voilàààà) 
Sauf que là en sortant de ma séance de 50 minutes, quand je me suis retrouvée sous la douche sans gel douche je me suis sentie un peu débile. Je me suis donc lavée la tête en me disant que je reprendrai une douche chez moi. En même temps je n’avais pas non plus super envie de m’étendre sous la douche : il y avait des enfants qui criaient, les parents qui leur hurlaient dessus car ils ne voulaient pas se doucher/ se laver les cheveux, les enfants qui criaient de nouveau car le shampoing leur piquait les yeux…. Bref j’avais la tête qui allait exploser, et me suis donc dirigée gentiment vers les vestiaires, avec mes cheveux tout juste rincés. 
Troisième constat : Penser à prendre un shampoing mais aussi un gel douche.  
  Ha les vestiaires……
   Lorsque vous faites de la natation synchro, que vous voyez vos camarades plus souvent en maillots qu’en jeans et bien vous vous en fichez pas mal de partager des vestiaires communs avec elles, c’est vos copines. Et qui dit vestiaire commun ne dit pas forcement raconter sa vie bien fort, tout en étant à poil, et se faire reluquer par les autres, non pas du tout. Personne ne fait attention aux autres, vous vous séchez, vous habillez et puis voilà.  
Sauf que là quand je suis arrivée aux vestiaires et que je me suis souvenue que dans cette piscine il n’y avait en tout et pour tout que 15 cabines (pour Hommes et Femmes confondus) et quand j’ai vu qu’il y avait la queue pour avoir une cabine j’ai cru que j’allais pleurer. Mais j'ai fait ma grande, j’ai pris mon mal en patience et j’ai attendu mon tour, mon sac et mes chaussures à la main, ma serviette autour de la taille, en me disant que j’allais choper une pneumonie, ou une verrue à rester à piétiner sur ce sol mouillé pendant des plombes. 
Et quand enfin mon tour est venu, une évidence s’est imposée : fini le temps où je pouvais rester le temps que je voulais à me changer, là c’est limite chronométré : il y a des gens qui attendent derrière il faut faire vite. Sauf que vite je ne sais pas faire. Vraiment. Pompon sur Marguerite je n’avais pris qu’une serviette, c’était donc hyper pratique pour se sécher les cheveux et le corps, et puis ma peau me tirait, j'ai eu du mal à enfiler mon jeans (jeans + peau à moitié mouillée = danse de l'asticot).. Bref un carnage, mais j’ai quand même réussi à sortir de cette cabine et à me retrouver dans l’espace avec les miroirs et les sèches cheveux. 
Quatrième constat : Penser à prendre deux serviettes : une pour les cheveux et une pour le corps.  Cinquième constat : le chlore agresse la peau, une crème hydratante est donc la bienvenue.
   
Tu penses en avoir fini ? Non il reste encore l’étape : maquillage/séchage de cheveuxLorsque je me suis installée devant le miroir j’ai cru toucher le fond. Non parce qu’avant c’était simple : je me démêlais les cheveux en parlant avec Jeanne, je me mettais un peu de crème hydratante et hop je rentrais chez moi. En même temps il était 21h45 j’allais croiser personne.  
Là comment vous dire que c’était nettement différent : la probabilité pour ne croiser personne jusqu’au soir alors qu’il était à peine 17h30 ? Aucune… Et comment vous dire qu’en gros je ressemblais à une furie avec de la paille sur la tête et la peau rougit, et comble du bonheur j'avais la trace des lunettes incrustée autour des yeux !  
J’ai donc commencé par démêler mes cheveux (plus de 10 minutes s’il vous plait…) tout en priant pour que la trace des lunettes disparaisse en 5 minutes. Bien sûr cela n’a pas marché ; Bien sûr je n’avais rien pour retoucher mon teint et ressembler un temps soit peu à quelque chose, je suis donc sortie ainsi, en baissant la tête et en priant pour ne croiser personne de connus.  
Sixième constat : penser à prendre de l’après shampoing, pour éviter de se retrouver avec de la paille sur la tête.  
Septième constat : ne pas oublier de prendre une brosse (ouf c’est la seule chose à laquelle j’avais pensé).  
Huitième constat : penser à prendre le minimum pour se refaire une beauté : crème hydratante, bb crème et anti cernes (pour tenter de camoufler ces traces de lunettes qui me font ressembler à une mouche) pour moi.  
Le après piscine :Avant c’était très simple, en rentrant de mon entrainement je mangeais très peu et allais directement me coucher.   
Là inutile de vous dire qu’à 18h c’était pas possible, qu’il fallait encore que je fasse les courses, que je prépare un gâteau, que je passe chez ma maman, que je sorte le chien etc etc… 23h ? Le bout du bout j’ai été me coucher en m’écroulant telle une bouse sur mon lit.  
Neuvième constat : la piscine ça casse ! Si vous allez à la piscine en journée ne prévoyez pas de faire un marathon dans l'après midi ou la fête du siècle le soir même.    Le lendemain matin : Avant je me réveillais à la bourre, je courrais partout pour trouver un jeans, ma deuxième converse, et avalait mon petit déjeuner en route.  
Là, le lendemain matin, je me suis levée comme tous les jours, sauf qu’au moment où j’ai posé mon pied par terre j’ai ressenti une horrible douleur, une douleur que je n’avais pas ressentie depuis bien bien bien longtemps : les courbatures ! Elles ne m’ont pas quitté pendant deux jours, et monter les escaliers ou rigoler c’est avérer très pénible pendant ce lapse de temps. 
Dixième constat : Penser à s’étirer après la séance, sauf si vous aimé pousser des "gniii" de douleur à chaque mouvement. A vous de voir.
Pour conclure je dirais que je comprends peut être un peu mieux les personnes qui me disaient qu’aller à la piscine c’était un peu l’horreur : il y a du monde donc ce n’est pas forcément évident pour nager (bon en même temps slalomer ça met un peu de piquant dans le truc), il faut une certaine organisation (penser à prendre deux serviettes et les produits de beauté adéquates sous peine de ne ressembler à rien en sortant. Ou a une folle), après on est HS on se trimbale avec la marque des lunettes incrustée autour des yeux pour le reste de la journée… Bref je compreds que cela décourage ! Mais vraiment qu’est ce que ça fait du bien de nager, et qu’est ce qu’on se sent bien après !