Entrée principale du Palais des Nations Unies, à Genève. / ©Myriam Thibault
Décider d’aller en Suisse pour cinq jours. C’est découvrir le jet d’eau de Genève, ne pas comprendre, se faire expliquer que c’est le symbole de la ville — et donc, par extension passer pour un inculte. C’est comprendre un peu plus que le centre de chaque ville n’est qu’une extension de l’avenue Montaigne. Mais c’est aussi visiter le Palais des Nations Unies, voir une conférence à travers des vitres, se rendre compte que ça n’a ni plus ni moins l’allure d’un grand amphi de fac — ou d’assemblée nationale : on discute, on rigole, on regarde son téléphone, on s’ennuie et ça se voit, puis on finit par partir avant la fin pour aller déjeuner. Après cette visite, retourner en France pour voir le Château de Voltaire. Tomber sur une excellente guide, qui vous explique en quelques mots que Voltaire n’était qu’un mégalomane. Voir qu’il n’y a plus aucun des meubles d’origines, car ils ont tous été vendus. Et se faire expliquer qu’il a tout de même était un grand homme — même s’il se croyait plus que ça. Enfin, c’est être dans l’attente de voir la fameuse exposition L’art d’aimer, à Evian, dont toutes les émissions «culturelles» — donc le tout Paris — parle depuis des semaines. Et pour patienter, lire Les jours intimes de Patrick Besson, qui sort à la rentrée.