Eric Le Bian est un jeune actif français de 33 ans qui, un jour de novembre 2005, est tombé amoureux d’une ville légendaire : Rome. Dans la peau d’un authentique romain, il nous raconte son parcours.
Eric Le Bian : Au départ, j’occupais en France un poste de Responsable administratif adjoint du pôle financier de mon entreprise. Puis, j’ai émis le souhait de travailler à l’étranger. Ma demande a été entendue, et en novembre 2005, j’ai été détaché à Rome, en remplacement de mon collègue. Mon poste est polyvalent. Je m’occupe tant de finances, de comptabilité, que d’administration et de gestion du personnel. L’avantage est que ces nouvelles fonctions m’offrent une plus grande proximité avec le terrain.
VAE : L’Italie offre t-elle de meilleurs salaires ?
E.L.B. : Il est clair que je suis mieux payé en Italie qu’en France. Mais cela est seulement dû au fait que je sois un salarié détaché. Je reçois une prime de déplacement. De plus, il existe des différences assez fortes entre toutes les villes italiennes, par exemple, il faut savoir que les salaires sont moins élevés à Rome qu’à Milan.
VAE : Quelles sont les démarches administratives qui vous ont paru les plus urgentes à accomplir ?
E.L.B. : Dans un premier temps, il est essentiel d’effectuer toutes les démarches nécessaires à l’obtention d’un code fiscal (ndlr : c’est le document administratif indispensable à toutes les opérations de la vie courante, que ce soit pour l’ouverture d’un compte en banque, la location d’un appartement ou l’achat d’une voiture, il vous sera demandé. Il s’obtient dans les bureaux de trésor public que vous trouverez dans toutes les villes).
Ces démarches sont relativement simples, et elles permettent d’être identifié aux yeux de l’administration italienne, qui s’avère être aussi lente que l’administration française. Dans un second temps, on peut demander un permis de séjour si l’on souhaite résider en Italie. En ce qui me concerne, après avoir demandé l’avis de plusieurs personnes, je n’ai pas jugé utile de demander un permis de séjour, étant citoyen européen.
VAE : Et pour le logement ?
E.L.B. : Lorsque je me suis installé à Rome, j’ai pris la place de mon collègue, mais j’ai également récupéré son appartement, ce qui est une véritable chance, car cela m’a évité un tas de démarches. Le marché du logement à Rome est difficile car les offres sont chères. Le centre est de loin le plus excessif en matière de prix. C’est pourquoi, il est important selon moi, de bien réflcéchir à son projet et d’avoir un minimum de ressources financières avant de partir.
VAE : Vous êtes-vous facilement adapté à la vie à l’italienne ?
E.L.B. : Ce qui m’a vraiment marqué à mon arrivée en Italie, c’est la circulation. Les habitudes de conduite ne sont pas les mêmes qu’à Paris !... Les assurances automobiles sont extrêmement chères à Rome. Le risque pour les assureurs et les assurés est en effet plus grand.
En ce qui concerne les habitudes de vie, les Italiens profitent du climat exceptionnel de Rome (il fait beau 6 mois sur 12) et de sa position idéale : proche des plages en été et des stations de ski en hiver.
VAE : Songez-vous à revenir en France dans un avenir proche ?
E.L.B. : Pour le moment, le retour en France n’est pas envisagé. Si on me propose d’intéressantes perspectives d’évolution professionnelle, il se peut que je reste en Italie ou que je parte à la découverte d’un autre pays.
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