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On ne s'y trompe quasiment pas. Hanté par une ambiance pluvieuse et sombre, les images défilent, nous nous retrouvons captivés par une enquête que l'on devine tortueuse où les mensonges et la paranoïa sont de mise. Pour sa nouvelle réalisation, Thomas Vincent brille par l'énergie mise dans son long métrage. Une direction fonctionnant aux tripes.
Conçu comme un mixe habile entre la trilogie Jason Bourne et The Constant Gardener, le film fonctionne adroitement sur un modèle des polars 70's qui brillaient par leur climat.
Ici, rien n'est laissé au hasard et le spectateur évolue au gré des rebondissements, toujours sans savoir à qui se fier.
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Dominé par l'étincelle Clovis Cornillac, Le Nouveau protocole se révèle comme une arme de choix. En effet, jamais le comédien ne s'est montré aussi poignant, habité, intense, évoluant entre la fragilité d'un père blessé et la vengeance d'une machine massive. A ses côtés, Marie-Josée Croze cabotine un brin mais s'en sort plutôt bien. Le reste de la distribution, quasi inconnue, contribue à la véracité évoquée dans le film.
Bien entendu, le film n'est pas exempt de défauts. Le manque de souffle de l'ensemble handicape assez le long métrage tout comme l'absence de réels enjeux dramatiques mais le flou sur l'intrigue et son refus d'éclaircissement sur de nombreux points rattrape avantageusement le film pour nous offrir au final, un thriller poisseux, brut et obscur qui même s'il n'arrive pas à la cheville de The Constant Gardener, ne démérite vraiment pas.
Pas mal du tout donc, même si l'on en ressort avec le vague sentiment que l'on oubliera vite le film... Ce qui est malheureusement vrai en partie...