Le Seigneur des Anneaux, Tome 2 : Les Deux tours de J.R.R. TOLKIEN

Publié le 14 août 2012 par Melisende
Le Seigneur des Anneaux,
Tome 2 : Les Deux tours
de J. R. R. TOLKIEN
(ABC Imaginaire - 8/26,
Les Laissés pour compte - 2
Chefs d'oeuvre de la SFFF - 5/10)

Pocket (Fantasy),
2002, p. 568
Première Publication : 1954
Pour l'acheter : Le Seigneur des Anneaux, T. 2
John Ronald Reuel Tolkien est un écrivain, poète, philologue et professeur d’université anglais, né le 3janvier1892à Bloemfontein et mort le 2septembre1973à Bornemouth. Il est principalement connu pour ses romans Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.
À l'origine, Tolkien souhaite publier Le Seigneur des anneaux en un seul volume, mais le prix du papier étant trop élevé en cette période d'après-guerre, l'œuvre est divisée en trois volumes : La Communauté de l'anneau, Les Deux Tours et Le Retour du roi. On fait souvent référence à cette œuvre comme à « la trilogie du Seigneur des anneaux », terme techniquement incorrect car l'œuvre fut écrite et conçue d'un seul tenant. Néanmoins, Tolkien lui-même reprend dans ses lettres, de temps à autres, le terme de « trilogie » lorsqu'il est employé par ses correspondants.

Wikipédia

Tome 1 : La Communauté de l'Anneau
Bilbo le Hobbit

e royaume de Gondor s'arme contre Sauron, le seigneur des ténèbres, qui veut asservir tous les peuples libres, hommes et elfes, nains et Hobbits.
Mais la vaillance des soldats de Minas Tirith ne peut rien contre la puissance maléfique de Mordor. Un fragile espoir, toutefois, demeure : le Porteur de l'Anneau s'approche de la montagne où brûle le feu du destin, seul capable de détruire l'Anneau Unique et de provoquer la chute de Sauron...

 
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e redoutais très sincèrement cette lecture et si ce livre n’avait pas été un des derniers présents dans ma valise pendant mes vacances, j’aurais très certainement encore repoussé le moment de l’ouvrir. Pourquoi ? Parce que la (re)lecture du premier tome il y a au moins deux ans maintenant, m’avait laissée sur une mauvaise impression. Parce que oui, j’aime les films, la plus grande partie de l’intrigue et la majorité des personnages, mais je trouve la plume de Tolkien lourde et imbuvable (enfin, la traduction française, puisque je m’appuie sur celle-ci).
Alors, qu’en est-il des Deux tours ? Suis-je toujours aussi sévère envers l’auteur ou ai-je mis de l’eau dans mon vin ? Et bien, contre toutes attentes et malgré une reprise (très) laborieuse, j’ai presque réussi à prendre du plaisir sur certains passages. Presque. Des choses me chagrinent encore mais je ressors plus convaincue par ce deuxième tome et j’espère que la tendance se confirmera avec le troisième.
Est-il nécessaire de rappeler les faits ? La quatrième de couverture en dit peu. A ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire (il serait temps de se réveiller et de sortir de votre grotte), si vous voulez éviter d’en apprendre trop, passez directement au paragraphe suivant.
Alors, dès le départ de ce deuxième opus, la communauté présentée précédemment est dissoute. D’un côté, Frodon et Sam partent amener l’Anneau unique au Mont du Destin, de l’autre, les deux derniers hobbits - Merry et Pippin - sont enlevés par une bande d’Orques et enfin, Aragorn, Legolas et Gimli tentent de sauver leurs traces. Chacun de leurs côtés, les trois groupes font des rencontres plus ou moins amicales, mais souvent extraordinaires, et avancent sur le chemin de leur destin respectif.
Dans les films, les passages que j’apprécie le moins sont ceux dédiés aux hobbits (notamment Frodon et Sam, parce que Merry et Pippin me font pas mal rigoler). Je sais que c’est dommage puisqu’il s’agit sans doute du « cœur » de l’aventure (Frodon est quand même le porteur de l’Anneau) mais que voulez-vous, les aventures de ces pieds poilus ne me parlent pas plus que ça, malgré l’humour de certains d’entre eux. En revanche, je suis sensible à la bravoure d’Aragorn, aux grognements de Gimli et même aux interventions inutiles de Legolas.
Alors quand j’ai vu que ce deuxième titre était séparé en deux livres (comme le premier tome) et que le deuxième (un peu plus de 200 pages) était exclusivement destiné aux aventures de Frodon, Sam et Gollum ; j’ai pris peur. Finalement, même si certains chapitres de ce second livre me semblent bien longs comparés à leur véritable utilité, leur lecture n’a pas été si horrible. Je ne parviens toujours pas à m’attacher ni à Frodon ni à Sam (et c’est peine perdue) mais les monologues de Gollum le schizophrène psychopathe rattrapent l’ensemble.
En revanche, je trouve vraiment dommage que Tolkien ait fait le choix de séparer aussi catégoriquement les différentes « aventures ». Passer de l’une à l’autre à chaque changement de chapitres aurait pu rythmer davantage l’ensemble et éviter l’ennui ou l’overdose ressentis auprès de tel ou tel personnage. Les films ont d’ailleurs adopté l’alternance des points de vue au fil des scènes et c’est sacrément plus digeste !
L’autre élément qui m’a déçue dans ce tome, c’est l’absence quasiment totale des figures féminines ! C’est bien simple, on ne croise qu’Eowyn, qui ne doit apparaître que trois fois et doit dire deux (mini)phrases (et encore, pour demander à « son seigneur » s’il veut pas une autre pinte de bière). Sympa. Alors je sais que les femmes n’ont pas une place énorme dans l’histoire (à part peut-être Galadriel) mais quand même. Dans les films, elles ne sont pas omniprésentes mais on les voit tout de même régulièrement et elles incarnent des femmes fortes (Arwen m’a manqué !). La femme indépendante que je suis est outrée ! Tolkien, t’aimais pas les nanas ou quoi ? (Oui, je sais, autre époque, autres mœurs… mais ça n’excuse pas tout !)
Je ne reviendrai pas sur l’aspect « pompeux » du style qui fait parfois décrocher de l’histoire… certains longs paragraphes auraient sans doute gagnés à être un peu raccourcis (ce qui n’aurait pas gâché les descriptions), mais bon, c’est ainsi.
Je regrette par contre quelques décisions prises par l’auteur, lorsqu’il s’agit des différences de développement entre deux scènes d’importances différentes, à mon sens : Aragorn, Gimli et Legolas vont passer 15 pages à se mettre d’accord pour savoir de quel côté ils doivent aller, mais la bataille du Gouffre de Helm est traitée, quand à elle, en un seul chapitre, c’est-à-dire 30 pages. Où est la logique là-dedans ? Un juste milieu, ça aurait pu être utile, parfois.
Je ne serai jamais une grande fan de Tolkien car je trouve son style trop pompeux pour être agréable, mais je concède volontiers que ce deuxième tome m’a très largement plus séduite que le premier. Et si je ne vais pas me jeter sur le troisième et dernier volume (faut quand même pas pousser !), je l’ouvrirai avec beaucoup moins d’appréhensions.