La sortie du nucléaire en Allemagne semble ne pas avoir eu les mêmes répercussion sur les deux géants de l’électricité allemands. Alors qu’E-ON a annoncé en début de semaine un triplement du bénéfice net au premier semestre (notamment grâce à une renégociation du prix du gaz avec son fournisseur russe Gazprom), RWE voit son bénéfice net stagner sur la même période.
La situation est toutefois meilleure que l’an dernier pour RWE, également grâce à une renégociation du prix du gaz, avec son fournisseur Statoil.
Pour le président de RWE, Peter Terium, « les conditions d’activité sont actuellement tout sauf favorables : intervention croissante de l’Etat dans le secteur de l’énergie, marge des centrales électriques en diminution et concurrence féroce dans la distribution d’électricité et de gaz sont autant de difficultés à surmonter ».
Les deux géants de l’énergie en Allemagne ne se démarquent en revanche pas sur le plan de l’emploi. Pour faire face à la sortie du nucléaire, E-ON a supprimé 11.000 postes, et RWE 10.400 (dont 2.400 annoncés hier).