14 août Ugo enserre le cou Cependant, blotti sous son blouson et contre ce corps si pur pour ne point avoir froid Ugo bande comme un arc. S'en aperçoit-elle ? Elle ne peut pas s'en apercevoir. Si. Elle ronfle. Ugo enserre le cou de blanc de cygne de ses pognes nouvellement calleuses, Adèle tousse, il s'effraie lâche tout. Nuit de chaos. C'est la pluie qui les réveilla une pluie joyeuse qui jouait des claquettes dans les branches une pluie beaujolaisque. Il faisait encore nuit, mais Adèle décida qu'ils auraient moins froid en marchant. Ils traversèrent un bois interminable et superbe, du moins le devinaient-ils ainsi. Des craquement d'ordinaire sinistres résonnaient gentiment, quelques cris de bêtes, la forêt, quoi. Un premier bourg au lever de l'astre. C'est le clocher de l'église fumant dans la brume qui apparut le premier, c'est normal, c'est son rôle, puis les maisons, enfin, récompense suprême, camouflé derrière de vilains nuages gris, un café. - On entre ? Ils entrèrent, apparemment les premiers clients, un feu, un feu ! craquait dans la cheminée Adèle colla son joli petit cul devant et ferma les yeux de bonheur tandis qu'elle s'écoulait dans la pénombre ; le patron, sans doute un vieux paysan reconverti sourit. - Je vous sers ? A suivre... demain !
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