De nouveaux affrontements d’une extrême violence entre jeunes et CRS ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans les quartiers Nord d’Amiens. Des policiers de toute la région et même de Paris, ont dû être appelés en renfort. Aucun émeutier n'a été interpellé.
Les violences ont duré plusieurs heures. Le calme est revenu en fin de nuit. Le bilan est lourd : une école maternelle, une salle communale associative et une dizaine de voitures ont été incendiées.
16 policiers ont été blessés par des tirs de chevrotine, de mortier de feux d’artifice et des jets de projectiles. Des automobilistes auraient également été victimes de violents car-jacking.
"C’est un spectacle de désolation", déclare le maire d’Amiens, Gilles Demailly au micro de France Info. "L’école maternelle est détruite et la rentrée ne pourra pas y avoir lieu". Le maire d'Amiens a par ailleurs indiqué que le montant des dégâts s'élevait à 1 million d'euros.
Dimanche, des affrontements avaient déjà eu lieu dans ce quartier d’Amiens, qui fait partie des 15 zones de sécurité prioritaire annoncées la semaine dernière par Manuel Valls.
Les émeutes ont débuté après que des policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) aient procédé au contrôle routier d’un automobiliste ayant une conduite dangereuse, a précisé la préfecture de Picardie.
"À la suite de cette intervention, un attroupement hostile s’est formé ; des renforts ont dû être dépêchés sur place et les fonctionnaires ont dû faire usage de lacrymogènes et de flashball pour se dégager", est-il relaté dans le communiqué.