Il paraîtrait...

Publié le 14 août 2012 par Ericguillotte

- que les Jeux sont finis, que le mois d’août avance à grands pas et que la rentrée ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Du côté des athlètes, l’heure est au bilan, à la joie ou à la déception. De l’autre de la Manche, on se félicite ostensiblement du succès de l’organisation et du nombre de médailles britanniques, oubliant les balbutiements arbitraux et les poids et les mesures qui marchèrent régulièrement par deux et le plus souvent à l’avantage des iliens, des enjeux géopolitiques qui parfois dépassèrent les Jeux. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Bientôt, les 11,5 milliards de budget seront comparés aux 3,4 initialement prévus. Le mot dette refleurira dans quelques bouches. Dans toute l’Europe, le soleil laissera place au social, les cerises à la crise, les festivités aux manifestations, les épreuves aux épreuves, ou, ce serait mieux, les concertations aux solutions ! L’espoir fait vivre, l’adage ne vieillit pas, ne le boudons pas ! L’optimisme est toujours gratuit. Dilapidons-le ! Quant à moi, je finis mon verre et avoue avoir perdu le défi lancé en apéro-compagnie : je ne sais pas faire dans le concis !

- que 150 millions de tweets liés aux JO ont été envoyés pendant seize jours. A Pékin, on en comptait 300 000 par jour. Twitter, l’outil-de-microblogage-aux-brefs-messages-appelés-gazouillis-limités-à-140-caractères, a pris une nouvelle dimension ! Qu’en penser, qu’en dire, quand bien même l’exhaustivité ne serait pas obligatoire ? Que l’exercice est irréalisable car le champ est trop large, l’instantanéité trop rapide, irrattrapable, le format cadenassé impropre au développement des idées ! Dire qu’on y trouve de tout, du meilleur au pire, ne brisera aucune épaule à enfoncer des portes tant ouvertes ! Je propose simplement un drink à celui ou celle qui lira les 150 000 000 de tweets et les condensera en 140 caractères pour un bref résumé de JO ? Quant à moi, je finis mon verre et avoue avoir perdu le défi lancé en apéro-compagnie : je ne sais pas faire dans le concis !

- que tous les politiques se battent pour s'afficher aux côtés des champions olympiques de retour au pays. La chasse à l’image, breloques aux cous, à l’appropriation de la gloire, à la publicité gratuite, à l’affiche qui pète, au slogan ravageur. Pfff : est-ce un avis suffisamment clair et lapidaire ? Il n’empêche, je m’inscris au prochain championnat du monde de jet d’éponge, car, je finis mon verre et avoue avoir perdu le défi lancé en apéro-compagnie, même quand j’essaie, je sais que je ne sais pas faire dans le concis !