Bande-Annonce

Publié le 14 août 2012 par Hunterjones
La semaine dernière, Jean Charest se faisait coincer par l'équipe de télévision Enquêtes pour ses relations avec une fripouille italienne.
Confirmant à nouveau, que les libéraux frayent avec la graine de bandit aussi facilement que le violeur sévit encore une fois sorti de prison.
Quand l'éthique du parti de Jean Charest à été mis à l'épreuve pour la xème fois, qu'elle a été sa défense?
"Et l'éthique du journalisme de Radio-Canada, est-ce qu'on en parle? Pourquoi sortir un tel reportage à ce moment? en pleine campagne?"
(éclats de rire ici)

C'est quoi cet argument d'école primaire? Pis toé tu t'es pas vu?
En somme, Jean Charest reproche aux gens de Radio-Canada de vouloir nous aider à faire une choix éclairé. Pour le Québec (ne serais-ce que pour reprendre le slogan des rouges).
La pub d'élections Québec nous montre une salle de cinéma vide pendant quelques secondes sur une image instable. Puis après quelques secondes où on se demande où cette pub mène, sur une musique cinéphile plutôt dramatique, on titre Les Absents Ont Toujours Torts. Suit le mot Vote dont le "o" a été tronqué pour qu'on y reconnaisse le Q de Québec et le logo d'Élections Québec se fait voir. Ça dure 15 secondes.
Quand vous allez voir un film, vous y allez après avoir été influencé par une bande-annonce, une critique, des commentaires, des recommendations de gens mieux informés. Même la pub d'Élections Québec le démontre: Tu veux critiquer le film? va-le-voir.

Wa le wère.
Radio-Canada et l'émission Enquêtes n'y sont allés que de leur bande-annonce.
En période d'élections c'est aussi période de bande-annonces. Tous les partis et candidats vont tenter de vous faire retenir un petit quelquechose qui vous fera les aimer un peu plus à la fin de la journée. Tout est impression en politique mais en campagne électorale c'est pire. Tout est mirage. Et comme les partis crachent un impressionnant lot de promesses irréalisables dans la plèbe, il faut savoir se distinguer des autres. Encore plus cette année avec 5 partis sérieux en lice.

Charrogne, quand il a été exposé pour les relations de son parti avec Eddy Brandonne, un sympathique bougre au visage de service à la clientèle de nuit, il a du même coup montré à tout le peuple du Québec qu'il n'a aucune misère à lui-même utiliser la rue qu'il tente d'attribuer à Pauline.
Parlant de Pauline, le soir même où nous revenions des États-Unis d'Amérique, il y avait débat à la télévision sur les gros. Je ne vous niaise en rien, vous l'avez vu/lu/entendu vous aussi, on discutait sur le fait qu'un journaliste avait piégé Pauline en lui posant une question mielleuse. Pauline, malgré toute son expérience de politicienne, au lieu d'éviter de répondre, a plongé dans la ruche telle un bébé ours en rajoutant que non seulement un ministre de la santé doit donner l'exemple lui-même mais qu'elle avait elle-même été plutôt responsable, anciennement ministre de l'éducation, en envoyant ses enfants à l'école publique. (!?!)

Double fausse balle. Cette dernière affirmation était une tentative de jab à l'endroit de François Legault qui envoyé ses enfants au privé. Mais entre vous et moi, en quoi est-ce plus responsable d'envoyer ses enfants à l'école publique plutôt qu'à l'école privée? Elle n'a jamais parlé du gros docteur Barrette mais la question du journaliste, doublé du sourire de Marois et de ses 5 nains de jardins autour, ne laissaient aucun doute.
Ni subtilité.

Au pupitre des nouvelles ce soir-là, le gros docteur Barrette qui se sentait visé et qui a tenté de faire des liens avec des riens.
L'à dit où l'a pas dit? Pauline en veut aux gros. Obèses, votez pour nous.
Wow...manquait que les léotards, la bouette et les shooters à 1$...

Jusqu'à maintenant, à mi-chemin dans la campagne, chez les trois partis prêts à nous diriger, Charest se distingue par son envie de se distancer de la commission Charbonneau et de la pollution qui tuera son parti mais sans réussir à y parvenir.
Pauline se distingue par une certaine envie de vouloir se faufiler et passer sous le radar (et ça marcherait, elle aurait gagné les élections jeudi dernier selon les sondages, alors que c'était celle dont on avait le moins de visibilité) Mais Pauline, quand elle sort sa tête de l'eau, est plutôt maladroite.
Et François Legault se distingue par des promesses toujours plus ahurissantes jour après jour. Sans tenir compte de quelques dépenses légitimes ni de raisonnabilité.

 Dans le mot URNE, il y a le mot RUE.
Et la lettre N pour NefautilpasêtremaltorchépourêtreprisavecdetelsleadersauQuébec?