Repas estival autour de grands vins (2)

Par Daniel Sériot

Le plat principal s'est composé d'une pièce de contre-filet cuite au sel de Guérande, avec une composition de blettes et une friture de joue de boeuf.

L'originalité des fromages a essentiellement consisté en un gouda de 48 mois, une très vieille mimolette, qui sont les deux fromages traditionnels de Bordeaux. L'accord est donc culturel.

Le dessert est une terrine de mangues poivrée et aux brisures de meringue.

Les accords avec les vins se sont joués dans toute la simplicité de la recherche, et ils se sont donc révélés très corrects voire très corrects, notamment avec le vin de la Sonoma Valley   : Vérité pour la texture.

Pomerol : Trotanoy 1995

Après une première bouteille, qui s’est montrée nettement liégeuse, après deux heures de carafe, une deuxième bouteille s’est avérée défectueuse, tant en terme d’aromatique que de structure. On peut évoquer à la fois la malchance, et avoir des doutes quant à la qualité homogène des lots assemblés. Une bouteille dégustée, un an auparavant était superbe !

Sonoma Valley : Vérité «  La Muse » 2001

La robe est très soutenue de couleur violine à sanguine, le nez, séduisant et intense, évoque les cerises noires, et le cassis (jus), la boite à épices,  nuancés de notes de notes balsamiques, d’eucalyptus et de roses. L’attaque est pleine, soyeuse, les tannins sont fins et mûrs, le milieu de bouche est ample, volumineux, avec une chair serrée au toucher très velouté, rehaussé de fruits purs et gourmands. La finale est longue, pulpeuse, bien équilibrée, avec des saveurs avenantes de fruits, d’épices, de réglisse. Noté 17,5, note plaisir 18

Saumur Champigny : Clos Rougeard «  Les Poyeux » 2003

La robe est soutenue de teinte sanguine, l’olfaction est nette et expressive, avec des arômes de framboises, de cerises, d’épices douces, de poivrons rouges, avec des notes de violettes et de léger réglisse. La bouche, de construction longiforme est soyeuse, charnue, dense, fusiforme, dans son centre, fruitée. La finale s’allonge, élégante, d’une grande douceur tactile, bien dessinée, d’une bonne fraîcheur, avec des saveurs fruitées et épicées séduisantes. Noté 17, note plaisir17, 5

 

Sauternes : De Fargues 1990

La robe est ambrée, le nez enjôleur et intense évoque l’abricot, la mangue rôtie, les fruits secs, les dattes, le safran, le curry, la cire, et le miel. La bouche est riche, puissante, onctueuse, très moelleuse, ample, volumineuse, soulignée par des fruits rôtis intenses. La finale est longue, voluptueuse, sans donner dans la mollesse, dense, savoureuse, complexe avec des saveurs rappelant celles décelées à l’olfaction. Noté 17,5, note plaisir 18