Pour la cour d’appel d’Aix-en-Provence, l’employeur ne peut rompre le contrat de travail au cours d’une période de suspension consécutive à un accident du travail ou une maladie professionnelle, à moins de justifier une faute grave du salarié ou d’une impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à l’accident ou à la maladie.
… ou d’inaptitude physique
La rupture conventionnelle est également interdite avec un salarié en passe d’être déclaré inapte, ou dont l’inaptitude a été constatée, dès lors qu’elle a pour but ou effet d’exonérer l’employeur des conséquences de l’inaptitude : reclassement, indemnités de licenciement… (CA Poitiers, ch. soc., 28 mars 2012, n° 10/02441.)
Insertion de la clause de non-concurrence dans la convention
La clause de non-concurrence peut être prévue à l’occasion d’une rupture conventionnelle, mais elle doit être librement consentie par les parties et viser à assurer la juste protection des intérêts de l’entreprise, a jugé la cour d’appel de Bordeaux.
Annulation d’une convention conclue avec un salarié protégé
La rupture conventionnelle est possible pour les salariés protégés (un élu au CHSCT par exemple), dans ce cas elle est soumise non pas à homologation (par le Dirrecte) mais à autorisation de l’inspecteur du travail, a rappelé la cour d’appel de Chambéry. Dans le cas sur lequel statuait le tribunal, ce point n’a pas été respecté.
Allocations chômage
Enfin, les candidats à la rupture conventionnelle doivent savoir qu’une procédure doit être homologuée pour être assortie du versement d’allocations chômage.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr