Grâce aux financements d’entreprises agricoles françaises et espagnoles, la filière melon du Sénégal constitue une réussite exemplaire prouvant ainsi que seul l’investissement peut contribuer au développement économique de l’Afrique.
Tout a commencé à Djilakh, un village de la région de Thiès. L’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement a investi près de 600.000 euros pour créer une route jusqu’au port, creuser un puits et installer l’irrigation. Résultat : aujourd’hui une ferme moderne de 50 hectares capable de produire en période de récolte 2,5 tonnes de melons par jour exportés vers l’Espagne et la France.
Ces melons des Charentes, une variété très appréciée des Européens, au delà de l’intérêt pour la balance commerciale du Sénégal, ont transformé la vie du village. Les jeunes ne partent plus chercher un travail incertain à la capitale. Les fermes à melons leur permettent de rester sur place. Et le village offre aujourd’hui un nouveau visage : celui d’un chantier de construction car, grâce aux revenus du melon, chacun améliore son habitat.
La culture du melon de contre-saison a également attiré des investisseurs brésiliens : la société Agricola Famosa, premier producteur de melons au Brésil. Les Brésiliens se sont engagés à investir 10 millions d’euros pour développer la production horticole locale et faire du Sénégal un véritable hub d’approvisionnement des marchés européens en melons de contre-saison.
Le melon sénégalais a de l’avenir. Ce ne sont pas les consommateurs eurpéens, très friands de ce fruit estival, qui s’en plaindront.
Posts semblables: