genre: action, guerre
année: 2003
durée: 2h15
l'histoire: Shûya, le survivant du dernier Battle Royale, a déclaré la guerre aux adultes. Sa stratégie: le terrorisme. La gouvernement japonais va kidnapper une nouvelle classe de jeunes à la dérive afin de l'envoyer combattre l'armée de Shûya sur une île isolée.
la critique d'Alice In Oliver:
Comme l'indique le titre, Battle Royale 2: Requiem, réalisé par Kenta et Kinji Fukasaku en 2003, est évidemment la suite du premier Battle Royale.
En l'espace de quelques années, le premier épisode a acquis une solide réputation et a remporté un vif succès dans son pays.
Mieux encore, le premier film a réussi à trouver son public en dehors de ses frontières.
Pourtant, on peut légitimement se demander quel est l'intérêt de signer une suite même si la fin du premier proposait une éventuelle ouverture sur un nouveau chapitre.
Pour l'anecdote, Kinji Fukasaku, déjà réalisateur du premier, décédera lors du tournage. C'est donc son fils, Kenta, qui prend la relève.
Quentin Tarantino sera également approché pour jouer le rôle du Président des Etats-Unis. Mais le réalisateur déclinera finalement l'invitation, ce dernier ayant d'autres projets à concrétiser.
Au niveau du scénario, Battle Royale 2: Requiem reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le précédent épisode. Attention, SPOILERS !
Tandis que la jeunesse se rebelle contre l’institution scolaire, le gouvernement japonais met au point la loi «Battle Royale» : une classe de lycéens tirée au sort doit s’entretuer jusqu’au dernier.
Rescapé du premier Battle Royale, Shuya a formé les Wild Seven, un groupuscule terroriste ayant déclaré la guerre aux adultes.
Pour contrer cette nouvelle menace et étouffer la sympathie de la jeune génération envers les Wild Seven, le gouvernement modifie le Battle Royale : toujours tirée au sort, une classe de lycée est forcée de débusquer les terroristes sur leur petite île et les exterminer.
L'idée de base n'est pas forcément mauvaise mais terriblement mal exploitée. Pire encore, le script est complètement idiot.
Autant le premier a fait l'effet du bombe, autant cette suite fait l'effet d'un gros pétard mouillé !
Cette fois-ci, les choses sombrent dans la caricature. Par là, comprenez que le film exagère largement son propos. En gros, dans le premier, Kinji Fukasaku dénonçait la violence d'une jeunesse asiatique en manque de repères. Sans compter une société adulte et nippone à la dérive, incapable de comprendre les frustrations adolescentes.
Cette fois-ci, c'est la guerre entre les ados et les adultes. Désormais, nos jeunes bambins, menés par Shûya, ont recours au terrorisme.
Clairement, Battle Royale 2 est un film post-11 septembre.
Pourtant, sur le fond et la forme, cette suite n'apporte strictement rien au premier. Pire encore, la première demie heure n'est qu'une pâle copie et/ou remake du premier.
Seule petite nouveauté, les participants du jeu fonctionnent par binôme. Si l'un meurt, l'autre décède également, les deux personnes étant reliées par un collier électronique.
En dehors de ce petit détail, pas grand chose à retenir de ce très gros navet qui ne parvient jamais à égaler son modèle.
Ensuite, en raison des événements du premier, Takeshi Kitano n'est plus de la partie. Et son absence se fait cruellement sentir.
A cela, rajoutez des acteurs unanimement mauvais, un film bavard et qui ne dénonce rien, et vous obtenez une suite stérile, pauvre, nulle et sans intérêt.
En vérité, Battle Royale 2 ressemble surtout à une mauvaise blague. Bref, une suite à oublier vite, très vite !
Note: 0/20
Note naveteuse: 17/20