Chez On Rembobine.fr, on s’intéresse aux longs-métrages, mais aussi aux courts. Parfois, il nous arrive de tomber sur de petits bijoux qui, à force d’inventivité, de malice et d’une sincérité boostée par une véritable passion communicative, arrivent à s’imposer.
C’est le cas du Règne des insectes, un court-métrage de Pascal Frezzato, qui met en scène Bruno Dussart, Sylvie Gonnord et Jérôme Roulon.
L’histoire du Règne des insectes est aussi simple que rudement efficace :
Le 2 septembre 2014, les hommes et les animaux ont disparu de la surface de la Terre, victimes de la cupidité de l’être humain. Désormais, ce sont les insectes qui règnent sans partage sur le monde…
Un cataclysme pourtant prévu par un chercheur du nom de Madeira. Madeira qui, quelques temps avant la catastrophe, tente d’avertir les autorités de ce qui se prépare. Sans succès… La fin est ineluctable.
Le Règne des insectes débute alors que Madeira se présente devant Delphine Dullac, la mystérieuse représentante d’une non moins mystérieuse agence gouvernementale toute-puissante de sureté nationale. Le ton monte chez Madeira qui tente de justifier son point de vue sur une situation qui de toute façon est inévitable…
Bruno Dussart
Aujourd’hui, Le Règne des insectes est enfin disponible sur internet. L’occasion de vous présenter dans son intégralité ce film prenant, immersif et puissant dans son propos concerné. Un film à la photographie irréprochable et chirurgicale, qui souligne le talent d’un réalisateur qui prouve une nouvelle fois qu’il est possible aujourd’hui de réaliser un film puissant sur un sujet pourtant maintes fois abordé. Ici, pas de sensationnalisme facile, mais plutôt une tension qui n’en finit pas de monter jusqu’au climax impressionnant.
Mélancolique, d’une certaine façon poétique et relativement tendu, Le Règne des insectes bénéficie en outre de l’interprétation au cordeau de Bruno Dussart (dans son premier rôle). Un comédien, dont l’intensité habite l’œuvre d’un bout à l’autre, confronté à une Sylvie Gonnord glaciale et effrayante, en représentante d’une société sourde qui creuse ironiquement sa propre tombe en refusant d’ouvrir les yeux.
Métaphore brillante, Le Règne des insectes se doit d’être vu le plus largement possible.
LE RÈGNE DES INSECTES (court-metrage) par acntt53
@ Gilles Rolland