Le Pr Dean Beebe, neuropsychologue et auteur principal de l'étude, rappelle : «Les facteurs prédictifs les plus solides du ronflement persistant étaient jusque-là un statut socio-économique faible et l'absence, une courte durée de l'allaitement maternel ou encore le symptôme de troubles respiratoires. Le ronflement est un facteur à surveiller chez l'enfant, surtout chez les enfants issus de familles démunies et qui doit alerter sur le risque de troubles du comportement à l'âge préscolaire. En autres mesures, la présence de ronflements chez l'enfant doit inciter à encourager l'allaitement maternel. ».
En effet, de précédentes études ont montré que l'allaitement du nourrisson, en particulier sur une longue période semble protéger les enfants contre le ronflement persistant, même après prise en compte d'autres facteurs, y compris le revenu familial.
L'étude, qui a porté sur 249 enfants âgés de 2 à 3 ans, est la première à examiner la relation entre la persistance du ronflement- un symptôme présent chez un enfant sur 10 environ- et des problèmes de comportement plus tard, à l'âge préscolaire. Les chercheurs ont interrogé les mères sur le sommeil et les comportements de leurs enfants. Ils constatent que les enfants qui ronflent bruyamment au moins 2 fois par semaine développent des troubles du comportement significativement plus que les enfants qui ne ronflent pas.
En conclusion, les auteurs encouragent les parents à informer le médecin en cas de ronflements bruyants de l'enfant, surtout si ces ronflements sont fréquents et persistent dans le temps.
Source: Pediatrics 2012 doi: 10.1542/peds.2011-0372 Prevalence, Patterns, and Persistence of Sleep Problems in the First 3 Years of Life (Visuel Fotolia)
DÉVELOPPEMENT: Enfant exposé à la violence, risque de troubles du sommeil à vie
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