Sur les 317 cas suspects signalés entre le 1er mai et le 19 août, aucun n'a été confirmé comme autochtone, 12 cas de dengue ont été confirmés comme importés ainsi qu'1 de chikungunya. Seuls 19 cas restent en attente d'investigation ou d'analyses biologiques. En conclusion, si seuls 13 cas sont avérés et tous importés, 7 départements en France restent colonisés par le moustique tigre, Aedes albopictus. Donc la prudence et quelques mesures restent de mise.
La dengue et le chik :
La dengue est transmise par la piqûre du moustique Aedes, ses symptômes (fièvre légère à sévère avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires) apparaissent 3 à 14 jours après la piqûre. Hémorragique (fièvre, douleurs abdominales, vomissements, hémorragie), cette complication de la dengue est mortelle et touche principalement les enfants.
Le chikungunya, également transmis par le moustique provoque aussi de la fièvre et des douleurs articulaires sévères, desmyalgies, céphalées, nausée, fatigue et éruptions. Ses symptômes cliniques sont proches de ceux de la dengue, ce qui peut entraîner un diagnostic erroné. Il n'existe pas de traitement non plus qui reste essentiellement symptomatique.
Depuis le début de la surveillance, 7 départements des régions Paca et Corse sont concernés par les déclarations de cas suspects. Parmi les 254 cas suspects autochtones, aucun n'a encore été confirmé, il semblerait donc que les seuls cas soient importés. Parmi ces cas confirmés, les 12 cas de dengue sont « en provenance » d'Indonésie (5 cas), de Djibouti et du Brésil (2 cas) ainsi qu'1 cas du Vietnam, de la Thaïlande, d'Arabie saoudite. Le seul cas avéré de chikungunya a été importé de Kinshasa (République Démocratique du Congo).
Quelques mesures : Les services de lutte anti-vectorielle ont effectué 22 enquêtes entomologiques en Paca et 5 traitements locaux par anti-moustiques. Si le risque ne semble donc pas élevé, quelques mesures pour se protéger restent de mise, comme,
· porter (le soir) des vêtements longs, imprégnés d'insecticides et protéger les pieds et chevilles par des répulsifs.
· Pour les nouveau-nés et nourrissons avant trois mois, si les répulsifs ne doivent pas être utilisés, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides est possible.
· Le traitement par insecticides pyréthrinoïdes des rideaux de portes, voilages, fenêtres et séparations intérieures est utile en complément des plaquettes.
· La suppression des zones d'eau stagnante reste enfin, la première des mesures.
Comment reconnaître un « moustique tigre » d'un autre moustique ? L'EID Méditerannée met à votre disposition des recommandations pour pouvoir l'identifier (et si possible le capture).
Sources: ARS Paca et InVS
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