Voyage Au Centre de la Terre (2008)

genre: fantastique, aventure
année: 2008
durée: 1h30

l'histoire: Au cours d'une expédition en Islande, Trevor, son neveu, Sean et une jeune guide, Hannah, vont se retrouver dans les profondeurs de la Terre.

la critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser, mais Voyage au Centre de la Terre, réalisé par Eric Brevig en 2008, est évidemment l'adaptation d'un célèbre roman de Jules Verne.
Pour mémoire, ce n'est pas la première fois que le livre est adapté au cinéma. Un certain Henry Levin s'était déjà chargé de réaliser une première version en 1959.
Voyage au Centre de la Terre version 2008 est donc un remake.

Au niveau du casting, cette nouveau film réunit Brendan Fraser, Josh Hutcherson, Anita Briem et Seth Meyers. Il faut croire que ce remake a plutôt bien fonctionné au cinéma puisqu'une suite, donc, Voyage au Centre de la Terre 2: L'Île Mystérieuse, sera réalisée quatre ans plus tard.
Ce qui est plutôt incompréhensible au regard de cette pâle transposition qui ne parvient jamais à égaler son modèle. Certes, comme je l'ai déjà souligné, la première version date de 1959.

Pourtant, le film de Henry Levin proposait un spectacle à la fois kitsch, rafraîchissant et attachant. En gros, vous pouvez oublier le roman de Jules Verne au profit d'un divertissement formaté, triste, en 3D et made in Hollywood.
Et une fois que l'on a dit cela, on a peu près tout dit sur ce remake hallucinant de bêtise et de médiocrité. Même pas le charme d'un bon vieux nanar.
Au niveau de la tonalité et de ses influences, Voyage au Centre de la Terre hésite entre aventure, fantastique, Indiana Jones et le Jurassic Park du pauvre.

Jules Verne et son univers à la fois riche et austère sont largement mis de côté. Certes, durant les premières minutes, le film fait largement référence au roman.
Pourtant, on se demande si le réalisateur a bien lu le livre d'origine. Aussi, est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes de l'histoire.
Attention, SPOILERS ! Mis au ban de la communauté scientifique pour ses hypothèses jugées fantaisistes, le sismologue Trevor Anderson (Brendan Fraser) découvre des annotations inscrites par son frère Max, disparu mystérieusement dix ans plus tôt au cours d’une expédition, sur son exemplaire du roman "Voyage au centre de la Terre".

Grâce à ces notes et à une série de calculs, il réalise que les conditions idéales sont réunies afin éventuellement de retrouver la trace de son frangin qui, comme lui, croyait que l’on pouvait explorer le centre de notre planète.
Au moment où il s’apprête à partir pour l’Islande, Trevor se souvient qu’il avait promis à sa belle-sœur de garder Sean, son neveu et fils du regretté Max.
Qu’à cela ne tienne, il l’embarque vers la froide contrée nordique où ils font la connaissance de la ravissante Hannah, fille d’un scientifique et ami de Max, disparu de manière énigmatique lui aussi, qui leur servira de guide dans les montagnes islandaises.

Tous les trois accidentellement se retouvent enfermés dans une grotte et prisonniers au centre de la Terre. Bref, en dehors de son intitulé, le film n'a plus grand chose à voir avec le matériel d'origine.
Ensuite, difficile d'éprouver une certaine empathie à l'égard des différents protagonistes. Il faudra donc se contenter d'un Brendan Fraser en mode cabotinage qui essaie d'imiter laborieusement Harrison Ford dans la saga Indiana Jones.
Je vous laisse imaginer deux secondes le désastre !

A cet héros peu charismatique (c'est le cas de le dire), il faut aussi rajouter un adolescent imberbe et une gourdasse qui sert de guide à nos deux aventuriers du dimanche.
Bien sûr, il faudra aussi fermer les yeux sur les nombreuses incohérences et sur des effets spéciaux et visuels parfois grotesques.
Oui, cette nouvelle version ravira probablement les jeunes enfants qui semblent être la cible privilégiée de ce divertissement de piètre qualité.
Quant aux fans de Jules Verne, ils pourront choisir entre pleurer ou revoir la version de 1959.

Note: pas envie de noter ce truc

Pas vu et vraiment pas envie