PARIS (AFP) - La secrétaire française aux Droits de l'Homme Rama Yade a estimé lundi que la position de Paris sur la situation au Tibet n'avait pas varié avec l'intervention du président Nicolas Sarkozy qui a appelé Pékin à la retenue.
PARIS (AFP) - La secrétaire française aux Droits de l'Homme Rama Yade a estimé lundi que la position de Paris sur la situation au Tibet n'avait pas varié avec l'intervention du président Nicolas Sarkozy qui a appelé Pékin à la retenue.
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Mme Yade se déclare par ailleurs prête à recevoir le dalaï-lama s'il vient en France pour une visite pastorale et annonce que le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy "prendra une décision le moment venu", dans un entretien publié mardi par le quotidien Le Figaro.
Le président français a adressé à son homologue chinois Hu Jintao un message appelant à "la retenue et à la fin des violences par le dialogue au Tibet".
"Que le Président de la République s'exprime c'est une voix encore plus forte. Heureusement que cette fois elle a été entendue parce qu'on dit quand même la même chose depuis une semaine", a déclaré la secrétaire d'Etat sur la radio RTL.
"Notre position n'a pas varié mais je crois que ceux qui ont critiqué le président de la République ont fait semblant de ne pas entendre ce que j'ai dit", a ajouté Mme Yade qui a multiplié les interventions sur le Tibet.
Elle a notamment déclaré jeudi dernier qu'il fallait décider d'un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin en fonction de la situation au Tibet "dans cinq mois", et non de la situation actuelle.
Mme Yade estime avoir exprimé depuis une semaine "la position du président de la République".
"Ca n'a peut être pas été relayé mais en tout cas depuis une semaine je dis les mêmes choses (que M. Sarkozy)", a t-elle dit.
Interrogée sur la position du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner "peu entendu depuis le début" de la répression au Tibet, elle a estimé que son propos "relayait aussi la pensée profonde" du chef de la diplomatie.
Interrogée par ailleurs sur un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques par M. Sarkozy elle a répondu que le chef de l'Etat "prendra sa décision au moment venu".
"Moi, en tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, je me vois mal festoyer en étant indifférente à des répressions sanglantes qui se poursuivraient dans quatre mois", a-t-elle ajouté.
Mme Yade a enfin estimé que Reporters sans frontières (RSF) qui a tenté de perturber la cérémonie d'allumage de la flamme olympique à Olympie "est dans son rôle en menant ce type d'action".