The Hives – Lex Hives

Ikea, Carolina Kluft, Krisprolls, Zlatan Ibrahimovic, ABBA. Quelque soit les domaines, la Suède a toujours su nous sortir des cracks qui finissent par devenir des institutions nationales. Et The Hives peut largement en faire partie.
Ca fait maintenant 20 ans que le quintet crie dans nos oreilles à base de refrains entêtants et guitares survoltées. Et même si le groupe est actuellement sur une pente descendante, la sortie d’un nouvel album est toujours l’occasion de monter les watts au maximum et de bouger la tête n’importe comment.
On sait bien qu’il n’y a rien de sophistiqué, rien d’original, rien de génial, que parfois ça flirte même avec la musique de beauf et pourtant on marche à tous les coups. La simplicité, ça a du bon parfois.

Avant que l’album ne soit prévu, certains ont pu profiter du retour des rockeurs avant tout le monde. Encore faut-il aimer à la fois le foot et les jeux vidéos. En effet, le premier single de Lex Hives se situe depuis un an sur le dernier opus des FIFA. Et franchement, on ne pouvait pas attendre mieux. 1000 Answers, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est dans la lignée de tout ce qu’ils nous offrent de mieux. Un rythme énorme, Pelle Almqvist qui hurle, une batterie qui tape très fort et des guitares supers vénères. On ne demandait que ça.

The Hives – 1000 Answers

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Pas de doute donc, The Hives sait encore faire des tubes, chose qu’il manquait sur les dernières sorties. Malheureusement, le groupe sait surtout faire de la musique de stade. Et s’en contente allègrement. Le second single Go Right Aead ou I Want More ont tout pour devenir des hymnes de vieux beaufs supporters de Sedan ou Wolverhampton. Et parfois le caricatural dépasse même la frontière et va piocher dans l’immonde. Wait A Minute, This Spectacle Reveal the Nostalgics ou Patrolling Days rappellent trop de mauvaises choses en l’espace de quelques secondes. D’AC/DC à The Offsprings en passant par des trucs pourris qui ne plaisent qu’aux festivaliers du trou du cul du monde. Comme d’hab’ donc, ces diables de suédois n’ont aucune limite et servent de tout.

Parce qu’il y a quand même de quoi se réjouir hein, outre le premier single. Take Back the Toys par exemple entre parfaitement dans le cahier des charges des hits du groupe. Même chose pour Midnight Shifter mais surtout pour My Time is Coming, le meilleur morceau de l »album. Peut être parce qu’il est le seul à dépareiller du reste, peut être parce qu’il est le seul à aller s’inspirer en même temps du meilleur du rock des 60′s londonien et du rock US du début des 2000′s.

The Hives – My Time is Coming

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Mais peu importe les bons ou mauvais titres, une chose reste: les mecs ont encore faim et l’envie. Ils se font plaisirs et ça s’entend. Comme dit précédemment le rythme est toujours élevé, ça crie sur tout les refrains et Chris Dangerous porte toujours bien son nom en tapant de plus en plus fort sur sa batterie. Et évidemment, c’est en live que le tout doit devenir jouissif. Car forcément, tant d’énergies déployées ne peut avoir que l’effet escompté sur nos petits organismes à savoir nous faire passer pour des cons lorsqu’on enchaine les morceaux en air guitar.
Bref, comme toujours c’est plus qu’irrégulier, parfois indigeste mais on en redemande toujours plus. Comme un bon vieux kebab. La Suède, des sensations pures.

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