LONDRES (Reuters) – Mohamed Farah a définitivement conquis le Stade olympique de Londres en remportant samedi soir le 5.000 m messieurs pour réussir le doublé 5.000 m-10.000 m et rejoindre le gotha de la course de fond.
Le Britannique d’origine somalienne a maîtrisé avec brio une course tactique pour se jouer des Ethiopiens et des Kenyans en 13’41″66.
Grâce à un dernier tour exceptionnel, bouclé en 52 secondes, Mo Farah a non seulement ajouté l’or olympique à ses titres mondial et européen, mais rejoint les plus grands spécialistes de l’histoire.
Six athlètes avant lui avaient réussi ce doublé la même année, dont les légendaires Emil Zatopek, Vladimir Kuts, Lasse Viren, ou l’Ethiopien Kenenisa Bekele à Pékin en 2008.
L’Ethiopien Dejen Gebremeskel, 22 ans et médaillé de bronze aux Mondiaux de Daegu, a pris la deuxième place en 13’41″98, devant le Kenyan Thomas Pkemei Longosiwa, en 13’42″36.
Mo Farah, 29 ans, avait déjà fait chavirer le stade de Stratford une semaine plus tôt en enlevant le 10.000 m et il a ajouté à ce nouveau triomphe une touche d’humour en effectuant quelques « abdos » sur la piste, comme Usain Bolt s’était fendu de quelques pompes après sa victoire sur le 200 m.
DEUX MÉDAILLES D’OR POUR SES JUMELLES
« Avec la chaleur, je me sentais un peu fatigué, mais tout s’est passé parfaitement. J’ai eu un soutien formidable du public. Je veux remercier tous mes entraîneurs, présents ou passés, tous les gens qui ont compté dans ma vie, et surtout ma femme », a-t-il dit.
Pour les quotidiens tabloïds, son doublé est également une aubaine puisque son épouse, Tania, attend des jumelles pour le mois prochain.
« Deux médailles pour mes deux petites filles, je ne pouvais pas espérer mieux. Je ne pouvais tout de même pas en priver l’une ou l’autre de médaille », a-t-il déclaré.
Au 800 m féminin, tout le monde attendait la Sud-Africaine Caster Semenya, championne du monde controversée en 2009, où sa féminité avait été mise en doute avant que l’IAAF ne la requalifie en juillet 2010.
Mais la jeune femme entraînée par Maria Mutola, championne olympique à Sydney, a livré l’une des courses tactiques les plus calamiteuses jamais vues en finale olympique, pour échouer à la deuxième place derrière la Russe Mariya Savinova, sacrée en 1’56″19.
À la hauteur, la championne du monde russe Anna Chicherova s’est imposée logiquement avec un bond à 2,05 mètres, devant l’Américaine Brigetta Barrett et sa compatriote Svetlana Shkolina, toutes les deux créditées de 2,03 m.
Les Américaines ont survolé le relais 4×400 m en 3’16″87 pour remporter le titre pour la cinquième fois d’affilée, devant les Russes et les Jamaïcaines.
Les Françaises ont terminé sixièmes, à neuf secondes du quatuor à la bannière étoilée.
« Je suis très heureuse d’avoir fait cette finale. On fait sixième, on a fait ce qu’on pouvait. (…) Mais on a une très belle équipe », s’est tout de même réjouie au micro de France Télévisions Muriel Hurtis, qui participait à ses quatrièmes Jeux.
Edité par Jean Décotte
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