Les espaces de vie contre l'aménagement (Club Ville Aménagement)

Publié le 12 août 2012 par Geo-Ville-En-Guerre @VilleEnGuerre
Le Club Ville Aménagement met à disposition, sur son site, les vidéos des "5 à 7" du club, cycle de conférences organisés depuis 1997 (voir sur le site la page "5 à 7" avec des comptes-rendus des éditions 1997-2003 et 2006-2008 et les podcasts ou vidéos des éditions 2009-2011). Parmi ces rencontres, consacrées aux "tendances les plus récentes qui travaillent la société urbaine", on retrouvera des interventions aussi variées que celles de Sophie Body-Gendrot sur "La ville sans fin" (2010), de Jacques Lévy sur "La durabilité sera urbaine ou ne sera pas" (2009), de Jérôme Monnet sur "La ville enfermée" (2007), d'Olivier Mongin sur "La condition urbaine" (2006) ou encore de François Ascher sur "Les nouveaux espaces-temps de la ville" (1998). La dernière vidéo disponible est celle de l'intervention du géographe Michel Lussault sur "Les espaces de vie contre l'aménagement". Dans son introduction, Ariella Masboungi explique que Michel Lussault "interpelle le monde de l’aménagement avec la question suivante : « l’urbanisme est-il sourd et aveugle aux pratiques de vie quotidiennes des habitants ? ». Cela concerne aussi bien les urbanistes, que les concepteurs, les maires et les aménageurs".


Les espaces de vie contre l'aménagement > Compte-rendu de la conférence > Présentation de la conférence > Vidéo-conférence sur le site du Club Ville Aménagement Présentation de la conférence par les organisateurs : L’urbanisme est-il aveugle et sourd aux pratiques de vie quotidienne des habitants ? La question, pour être directe et abrupte, doit être posée, tant il est vrai que le fonctionnalisme (qui continue d’imprégner les idéologies aménagistes standards) et les conceptions normales des procédures urbanistiques neutralisent en général les individus et leurs spatialités. En effet, s’il est bien une dimension de la ville qui est sous-estimée, c’est celle des pratiques spatiales « ordinaires ». Les habitants sont au mieux considérés comme des « usagers » — mais le plus souvent n’accèdent même pas à ce statut et sont traités comme des composants d’un stock : celui des pendulaires, des résidents, des consommateurs etc. Les procédures d’aménagement font, bien sûr, place aux citadins via la concertation réduite à la portion congrue vis-à-vis de la considération accordée aux positions des individus assimilés à des gêneurs. Comment dès lors s’étonner de la méfiance que les habitants portent à l’urbanisme ? Pourquoi ne pas tenter de donner une place centrale à la spatialité individuelle ? Pour cela l’aménagement devrait s’appuyer sur une véritable compréhension des principes d’organisation des espaces vécus des habitants, à toutes les échelles de la vie urbaine. Et ce, parce que l’objectif ultime de l’urbanisme consiste à améliorer l’habitabilité urbaine ; comment l’atteindre sans vouloir appréhender ce qui fonde cette habitabilité ? La conférence tentera, afin proposer une vision renouvelée de l’aménagement, de cerner ce qui se tient au cœur des espaces vécus des individus : les compétences élémentaires de la spatialité. Source : "Les espaces de vie contre l'aménagement", conférence de Michel Lussault, 2 mars 2011, La Grande Arche de la Défense, conçue et animée par Ariella Masboungi et la contribution de Stéphane Dambrine, directeur général de Valophis Habitat, en ligne : http://www.club-ville-amenagement.org/production-5-a-7-02mars2011.php