Le Vestiaire n’avait aucune intention de parler d’Absalon, donc on avance l’édito.
C’est l’histoire d’un champion qui devint champion. Il n’était pas américain, il sautait plus haut que les autres et jusque-là, dans les grands soirs avec les meilleurs autour de lui, il n’y arrivait pas. Il rentrait souvent très tôt de ces compétitions-là, alors qu’on lui prédisait un destin doré. Il avait pourtant gardé son arrogance au fil de ses échecs, et se la racontait à chaque interview.
Personne ne comprenait vraiment pourquoi, jusqu’au jour où on a compris pourquoi : un tour d’honneur, une boucle d’oreille, l’histoire du sautoir construit dans son propre jardin, une femme télégénique à crever qu’il a justement sélectionnée pour l’exhiber à ce moment-là, et bien sûr l’accolade de Galfione. La scène tellement parfaite que le titre de 96 semble faire partie du plan du successeur plus doué. Même dans sa gestuelle, tout est fluide, plus encore que le sang du grand Serguei.
Le vil la nuit
Sinon, le lendemain, Ibra a marqué deux buts et empêché Lorient de gagner. Lui aussi est une grande perche mais à son troisième essai, ce n’est pas passé, enfin si mais sur le poteau. Pour lui aussi, le grand jour n’est sans doute qu’une question de temps mais il a déjà changé le cours de l’histoire du PSG : on avait joué la victoire de Lorient.
Pendant ce temps-là, l’équipe de France de handball peut réussir l’exploit inédit de surmonter son déclin. Elle serait sans doute la plus grande de toute l’histoire des sports collectifs mais elle est portée par Accambray. Le handball n’est plus.