Le vieux tanneur de Maringues
Se creuse bien les méninges
Ça fuse sous son beau chapeau
L’art du cuir, il l’a dans la peau
Son don lui vient du grand Jules,
Vous savez : le romain si connu
Son commerce a pris de l’ampleur
Glorieux, il a vécu de belles heures
Du fruit de son labeur on le taxe
La rançon du succès vide sa besace
Pauvre petit tanneur trop solitaire
Victime de la révolution industrielle
Tu es venu sur le pont faire une pause
Caresser du regard les bords de Morge
T’imposer pour l’éternité en sage et assidu
Travailleur damné, transformé en statue.