Paris-SG : Ibra bien qui rira le dernier

Publié le 11 août 2012 par Levestiaire @levestiaire_net

Paris sans Ibrahimovic a tenu en échec le champion d’Europe Chelsea, avec c’était le DC United. Le rendez-vous est pris.


Nicolas Douchez se doutait-il du fabuleux avenir qui l’attendait en signant, il y a un an ? Être gardien du PSG aurait été déjà très bien, mais doublure du PSG c’est encore mieux. Avec un peu plus de chance, son entraîneur aura même retenu les conseils de René Girard et il sera bientôt champion de France.

Folle ambition, sans doute. Mais si les pétroliers parisiens n’ont que trop patienté, ils savent déjà comment s’y prendre. Il n’y a que deux manières de réussir dans le foot : avoir plein de pognon et tout filer à Beckham, ou à défaut avoir plein de pognon et tout filer à Ibrahimovic. Dans les deux cas, on organise ensuite une conférence de presse au Trocadéro, on floque des maillots et on évite soigneusement de parler des résultats de Milan et de l’équipe nationale de Suède ces dernières années. Il faut mettre à l’aise les nouveaux, même le remplaçant d’Hoarau aura son importance. Manchester City a méthodiquement procédé ainsi, avant de frôler la qualification en huitièmes de C1 la saison dernière.

Calcio impoli

Ibra est-il si différent d’Okocha ou Anelka ? Ca doit bien être le cas, sinon L’Equipe nous vendrait de la merde non stop depuis deux semaines. Avant de venir, le magicien aux deux demi-finales de C1 – la même année et titulaire – jouait dans un club présenté comme grand dans les manuels, c’est un premier point. Et surtout, il sera soutenu par Verratti, Pastore et tout le gang des meilleurs milieux de terrain du Calcio. L’équipe-type parisienne en devient effrayante : Lavezzi, Pastore, Menez, les futurs créateurs du jeu parisien ont porté leurs clubs jusqu’à tellement de tours préliminaires de C1 et d’Europa League que ça donne le vertige. L’Olympiakos risque de souffrir.

Derrière les génies, il y a Momo Sissoko et surtout Thiago Motta, ce stratège venu de l’Inter. Son parcours est un mode d’emploi de futur champion d’Europe. Formé à Barcelone, il l’a quitté pour mieux se révéler à l’Atletico, ou peut-être au Genoa, avant l’Inter. International espoirs brésilien, il a fini à force de ténacité par s’imposer dans la Seleçao italienne au point d’être, et de loin, le meilleur des remplaçants italiens à l’Euro.

A la pas Pyrrhus

Quand on veut gagner la Ligue des Champions et qu’on est le seul à avoir assez de blé pour sauver les trois quarts des clubs européens de la faillite, on prend les meilleurs ou ceux qui l’ont déjà gagnée, voire les deux. Messi n’était pas libre, Ronaldo est insupportable, Ozil, Sneijder, Xavi, Iniesta, Rooney, Robben, Ribéry, Gomez, Xabi Alonso, Benzema, Carrick, Tevez, Pirlo, Hazard, Gotze, Schweinsteiger, Giroud ou Belhanda ont encore tant de choses à prouver.

Il restait donc Ibra et Motta, qui lui l’a gagnée. La demi-finale aller car ensuite il s’était fait expulser au bout de 28 minutes.

Mais pourquoi donc Ancelotti veut-il à ce point garder Chantôme ?