C'est certainement dans le continent africain que F.M. trouva matière à vivre son art: la photographie du réel mêlée au goût de l’Aventure.
La photo pour se servir de l'œil de l'objectif et révéler ce que d'aucuns aimeraient camoufler.
Il en fit un magnifique livre* qui obtenu un succès mérité.
L'Aventure, indéniablement fut un épanouissement pour lui pendant un long moment de sa vie africaine.
Quand il posa (à moitié) son appareil photo, c'était pour "construire" une Oasis de paix pour assurer ses vieux jours et rassurer sa défunte mère. Celle dont les remontrances ont commencé à lui revenir quand il prit conscience de sa vulnérabilité survenue à partir de ce jour fatal où le coup d'un tracteur fit évaporer tout ce que cet homme plus artiste que gestionnaire avait accumulé dans son Oasis face à l’océan.
"Franco, si seulement Anna M. te voyait !"
Cette exclamation qui revenait sans cesse, il l'adressait à lui-même, quand il sentait sa dignité menacée. Ce qu'apparemment sa mère, Anna M. ne lui aurait jamais pardonné de perdre.
L’œil de cette mère qui ne pouvait pas le voir, représentait et se confondait avec celui de son Italie natale.
Peut-être, comme tous les êtres partis à l'aventure dans des « ailleurs » lointains, c'est un autre œil que Franco redoutait le plus depuis sa ruine : celui de son pays qu'il avait quitté.
Il n’y retournera plus jamais.
Ciao, Franco !
P.S.: signe du destin ? Une voiture l’a mortellement renversé sur le même lieu où son Oasis fut rasé, face à l'océan où il aimait reposer son esprit et regarder les vagues mourir au loin.
·
· *Dans ce livre de photos portant sur des images quotidiennes d’Afrique, l’une d’elle illustre particulièrement la générosité de Franco.
· Cette générosité qui pouvait parfois le faire passer pour un fou, il la racontait avec le sourire, contrairement à la générosité qui pouvait le faire passer pour quelqu’un de naïf, qui déclenchait plutôt ses foudres.
· ( cette histoire sera publiée en commentaire.)