- que la ministre de la santé a réagi jeudi à la pétition en ligne « contre la chemise d'hôpital ouverte dans le dos qui laisse les fesses des patients à l'air et atteint la dignité de la personne », indiquant qu'elle avait saisi les services du ministère de cette question. On peut s’interroger sur tout, et on peut s’interroger surtout lorsqu’on aime s’interroger, et sinon laisser s’interroger ceux qui adorent s’interroger et réagir aux fruits de leurs interrogations, en sachant que le « ou pas » est toujours potentiellement licite en fin de telles phrases. Ainsi. Traiter les problèmes qui semblent anodins conduit-il vers le chemin de résolution des problèmes qui paraissent majeurs ? Cacher l’arrière-train réduira-t-il le nombre de maladies nosocomiales qui touchent presque un million de personnes par an, par exemple ? Ouh la belle hypothèse ! L'effet papillon, qui dit qu’un simple battement d'ailes dudit animal peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde serait-il ici l’effet fesses ?
- que le montant des recettes générées par les radars routiers va battre un record cette année, flirtant avec les 700 millions d’euros. Moins visibles, plus nombreux et plus modernes, ils relèvent les infractions à l’envi. Et ça n’est pas prêt de s’arrêter : un tiers du montant va aux collectivités territoriales, un tiers va à l'agence du financement des infrastructures des transports, et un tiers à l'entretien et à la modernisation du parc de radars, qui, conséquemment, seront plus performants, et rapporteront plus permettant de les rendre encore plus performants. Ouh le bel engrenage ! L'effet papillon serait-il ici l’effet prune ?
- que Samsung est mis dans l’embarras par une enquête de l’ONG chinoise China Labor Watch, selon laquelle un fournisseur du producteur high-tech coréen emploierait des enfants et des adolescents au travail en usine. Censés ne travailler que cinq jours par semaine et huit heures par jours, ces travailleurs illégaux sont en réalité à l’ouvrage onze heures par jour et six jours par semaine, voire plus. L’entreprise d’audit habituellement utilisée par Samsung en Chine pour contrôler ses fournisseurs aurait accepté, dans d’autres cas, des pots-de-vin en échange de rapports favorables. Ouh le bel attelage ! L’enquête déclenchera-t-elle enfin une prise de conscience mondiale ? L'effet papillon serait-il ici l’effet je-n’achète-plus-de-produit-chinois-quand-je-sais-que-le lecteur-mp3-pour-mon-enfant-est-sans doute-fabriqué-par-un-enfant-au-mépris-de-ses-droits-même-si-on-sait-qu’il-nourrit-sans doute-sa-famille-avec-ce -labeur-quotidien ?