Dans mes différentes périodes de lecture, il y a eu ce jour où j’ai quitté Jojo Lapin pour les tumultueux Six Compagnons. Et il y a eu ce jour de juin dernier où à la recherche d’une lecture de train, j’ai renoncé à l’achat d’un bon policier pour me laisser tenter par ce que l’on appelle un “classique de littérature”.
Habitué depuis longtemps aux histoires policières (ben oui les Six Compagnons!), et surtout aux histoires sordides de criminels assez dérangés (on peut aussi penser que c’est leurs auteurs qui sont dérangés), je me suis mis cette fois à la recherche d’autre chose. Est alors rapidement apparu à moi, en raison de sa position en tête de gondole et de sa récente actualité lié à son adaptation cinématographique, Sur la Route de Jack Kerouac.
Ce roman raconte la vie de son narrateur, Sal, alors qu’il entreprend de nombreux voyages au travers des Etats-Unis. L’ensemble des voyages racontés est lié à son amitié avec Dean, un jeune homme plein de fougue et d’entrain, à la limite du délire perpétuel. Leurs voyages se veulent donc à la fois la découverte de lieux, de villes, de gens et aussi la recherche de lui-même pour le personnage principal.
J’ai trouvé une narration aussi longue et ennuyeuse que doit l’être une traversée des Etats-Unis en voiture entre New York et San Francisco et j’ai donc un peu lutté pour venir à bout de cette histoire. L’auteur abreuve son texte de descriptions détaillées des lieux, s’engage dans des anecdotes que se racontent les personnages et se délecte des moments alcoolisés et délirants de leurs virées, en enchaînant de courtes phrases ou des longues tirades qu’il faut relire plusieurs fois.
A cela s’ajoute le fougueux personnage de Dean qui est idolâtré par le narrateur et qui donc monopolise le texte de ses délires dès qu’il est présent, et ces parties m’ont particulièrement usé. J’ai cependant tenu bon et profité d’heures de plages et de glande vacancière pour aller jusqu’à l’attendrissante séparation des deux protagoniste, mettant fin à leur amitié et donc au roman, dernière scène que j’ai d’ailleurs trouvé rapide alors que je finissais par m’habituer à la longueur d’écriture de Jack Kerouac.
Vous vous doutez qu’avec cette expérience littéraire je vais rapidement revenir aux thrillers glauques et sanglants. Bon, malheureusement, à coté de jack Kerouac, il y avait le roman Cosmopolis, lui aussi récemment adapté au cinéma… Sacrées résolutions…