14. Wild River
Titre français : Le fleuve sauvage
1960
Avec Montgomery Clift (Chuck Glover), Lee Remick (Carol Garth), Jo Van Fleet (Ella Garth)
Grande découverte que ce film difficile à trouver sur le marché.
Contexte du film : La grande époque de la Tennessee Valley Authority (TVA) dont le but était de construire des barrages qui serviraient autant à contrôler les crues des rivières du Tennessee que de produire de l'électricité tout en sortant cette région de la misère des années 30.
Scénario : un agent de la TVA, Chuck Glover, doit convaincre une vieille dame, Ella Garth, de quitter son île avant qu'elle ne soit inondée par la hausse des eaux du fleuve suite à la construction d'un barrage.
Ajouter à cela une histoire d'amour entre Chuck et Carol, la petite-fille d'Ella, la discrimination raciale en plein essor et des pratiques de lynchage et vous avez un film qui part de tous les côtés mais qui est suffisamment bien ficelé pour faire du sens et nous tenir en haleine du début à la fin.
Grandes prestations de Monty (Montgomery Clift) que j'apprends à aimer de plus en plus et de Lee Remick.
Le moindre que l'on puisse dire c'est que la performance de Monty ne fait pas l'unanimité - on le trouve absent, sans vie, à des km de ce qu'aurait pu donner Brando (acteur pressenti par Kazan mais qui a refusé parce qu'il a juré de ne plus jamais tourner avec Kazan à cause de ses déclarations devant la commission des affaires anti-américaines). Mais c'est justement ce type de prestation qui m'a séduit : ce n'est pas un macho qui vient imposer les position du gouvernement aux pauvres gens du Tennesse mais un être blessé (on ne saura rien de son passé), à la limite de la dépression. C'est d'ailleurs ce qui attire Carol, elle-même une éclopée de la vie et qui tombera amoureuse de Chuck.
Montgomery Clift dans Wild River - un anti-héros fragile
Comment ce film a-t-il pu passer sous les écrans-radar depuis 50 ans?