Ils errent sur cette aire carrée, donnant d'infurctueux coups de bec dans le macadam. « Avec mes camarades, nous voulons démontrer qu'il nous est impossible de dénicher notre pitance dans un contexte d'urbanisation galopante et de bétonisation croissante », déclare Oscar, leur porte-parole, bien planté sur ses deux palmes. Ils veulent aussi, d'après lui, dénoncer l'anthropomorphisme récurrent qui privilégie de manière outrancière et exclusive les intérêts des hommes et de leurs automobiles au détriment de la faune et de la flore. « Il nous faut des corridors biologiques, il faut inventer de nouveaux revêtements qui préservent notre éco-système », ajoute-t-il pour conclure. Et au bout de quelques minutes, tous rejoignent la fraîcheur ombragée des berges et la douceur de l'eau de la rivière.
Alors, ces volatiles d'ordinaire si paisibles, vont-ils voler dans les plumes des édiles municipaux ? Va-t-on assister à de nombreuses prises de bec ? Affaire à suivre ...