Le départ, quel départ ? où çà ??
Notre grande aventure sénégalaise touche t’elle à sa fin ?on rentre en France alors ?
Une Toubab à Nilvange c’est moins glamour du coup et puis je n’aurais pas grand-chose à te conter.
Mais non …. Je vous ai fait peur hein ? (ou pas j’avoue)
Ce n’est pas de moi que je vais vous parler pour une fois, j’arrête ma mégalomanie promis.
De qui vais-je te parler … Et bien d’une autre Toubab qui va incessamment sous peu fouler le sol du Sénégal pour s’y installer avec mari et enfants.
Tiens çà me rappelle quelqu’un çà !! des souvenirs aussi, et surtout une bonne dose d’angoisse en tout genre ! Un an après je fais la maligne hein !!
Je serais tentée de me la péter et lui dire mais c’est rien tu verras ! Mais la vérité c’est que je me mets à sa place et même si ce n’est que du bonheur qui l’attend (à quelque piqures de moustiques près) et bien partir vivre à 6000 km de chez soi et des brouettes çà fout les chocottes.
Pour elle ce n’est pas sa première fois au pays de la Teranga mais entre être touriste et kiffer les cars rapides et y vivre et être confrontée à la réalité de la vie , c’est tout un monde !
Donc bientôt on sera deux Toubabs à Dakar, et peut être qui sait, dans quelques mois je te serais capable de te faire un article pour chaque recoin de la capitale visités , et cette dernièren’aura plus de secret pour nous, tellement on aura vadrouillé ensemble !
C’est bizarre mais je pense souvent à ce qu’il peut y avoir dans sa tête, les doutes, les craintes mais aussi l’excitation d’une nouvelle vie.
Je me revois il y a un an la tête dans les cartons, tiraillée entre mon envie de découvrir Dakar et le Sénégal, et mon envie de rester dans ma petite ville du pole Nord que j’ai toujours connue.
Le grand saut dans l’inconnu, un autre monde, des autres habitudes, un autre mode de vie, tant d’interrogations qui restaient sans réponse à un mois du départ.
Quitter les siens, construire sa vie ailleurs, tout un programme, quitte ou double ! Ou çà marche ou pas et là rentrer en France, recommencer tout à zéro, ce sentiment d’échec.
Je ne lui souhaite pas, pas plus qu’à moi d’ailleurs qui sort à peine la tête de l’eau.
Ah la vie peut être douce à Dakar si on prend le temps de l’apprécier.
J’espère ne pas partager avec elle mon expérience du container qui n’arrive pas, mais bon ils ont été plus malins que nous qui étions pressés par le temps, ils l’ont envoyé bien avant leur départ, çà évite bien des surprises.
Je lui souhaite que ses enfants se fassent à la vie d’ici aussi bien que les miens s’y sont fait.
Je ne lui souhaite pas les journées de « déprimenostalgiechialerie » que j’ai connu et connais encore.
il ne me reste plus qu’à lui dire Bienvenue chez toi !! Alors Solène si tu passes par là !