Photo © U.S. Fish & Wildlife Service
Chicago, IL (10 mars 2008). Des associations de défense de l’environnement contestent la décision du gouvernement fédéral d’exclure les parcs nationaux d’une décision concernant l’habitat d’une espèce menacée. La plainte déposée par le Natural Resources Defense Council (NRDC)
Bien que ces parcs nationaux consituent l’essentiel de l’habitat de cette libellule, l’U.S. Fish & Wildlife Service a choisi de ne pas leur accorder le statut de protection totale au prétexte que le Forest Service se montrerait plus coopératif si les parcs étaient exclus.
“Les fédéraux jouent avec la loi” a déclaré Andrew Wetzler, Directeur de l’Endangered Species Project pour le Natural Resources Defense Council. “Le Forest Service a une obligation légale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour coopérer avec le Fish and Wildlife Service. Mais l’administration Bush insiste pour traiter le Forest Service comme s’il était une entreprise privée ; c’est complètement inapproprié. Et c’est dangereux.”
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Les zones humides des parcs nationaux en question sont les derniers reliquats de l’habitat principal de la Cordulie de Hine, dont les effectifs sont estimés à quelques dizaines de milliers aux Etats-Unis. L’U.S. Fish & Wildlife Service n’a classé la Cordulie de Hine parmi les espèces en danger qu’en 1995, après avoir temporisé pendant plusieurs années. Cette espèce est le seul odonate classé par l’agence parmi les espèces en danger.
Le Service a refusé de classer l’habitat de la Cordulie de Hine au prétexte que les données scientifiques étaient insuffisantes, ce qu’il fait systématiquement dans la région des Grands Lacs depuis un quart de siècle pour un grand nombre d’autres espèces. Il n’a désigné des zones d’habitat critiques pour cet odonate que contraint et forcé, suite à une première plainte déposée en 2004 par une coalition d’associations régionales menée par le Center for Biological Diversity. Après deux ans de procédure, l’U.S. Fish & Wildlife Service a finalement proposé une désignation de zones d’habitat, mais a décidé d’en réduire de moitié la superficie en 2007.