Valls tragique à Château-Rouge : un mort !

Publié le 09 août 2012 par Delanopolis
Qui est la victime ? La politique municipale qui, après trente ans d'interventions en tous genres et de crédits abondamment déversés, n'est pas parvenue à traiter les misères des quartiers Château-Rouge et Goutte d'Or, comme le révèle le détective du blog Cavé Goutte d'Or. La politique de la ville menée depuis trente à La Goutte d’Or et Château Rouge est un échec. La liste des quinze premières Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP), révélée le 3 août 2012 par le ministre de l’Intérieur et publiée le 4 août par Le Parisien, en fait foi.

Trône en effet dans cette liste le secteur Château Rouge, pris en otage au nom de la résorption de l’habitat insalubre et de la destruction/reconstrution du quartier par le maire du 18e arrondissement et ses adjoints à l’Urbanisme, au Logement et à la Sécurité/Tranquillité, agissant avec la complicité du maire de Paris et ses adjoints à l’Urbanisme, au Logement et à la Sécurité/Tranquillité.

La Convention publique d’aménagement du Secteur Château Rouge signée entre la Ville de Paris et la SEMAVIP le 11 juin 2002 a vécu.

En mai 2011, Cavé Goutte d’Or demandait au maire de Paris la résiliation de cette convention dès lors qu’il était établi, déjà, que la SEMAVIP en violait les dispositions phares, notamment celles qui touchent au contrôle, par la Ville, des décisions relatives au choix entre la réhabilitation d’un immeuble ou sa démolition/reconstruction, la démolisseuse préférant la démolition et forçant le mouvement au point de susciter, le 15 septembre 2010, un vœu de la Commission du Vieux Paris afin « que soit réalisé d’urgence un bilan d’étape de l’aménagement d’un secteur (le secteur de Château Rouge, NDLR) dans lequel les démolitions ont été beaucoup plus nombreuses que ne le prévoyaient les plans initiaux », – donc la Convention publique d’aménagement violée par la SEMAVIP (avec l’accord de la Ville, s’avère-t-il aujourd’hui).

Le glas fait aussi résonner les responsabilités de Lionel Jospin et Alain Juppé, Jacques Chirac, Roger Chinaud et Jean-Pierre Pierre-Bloch ; il annonce l’usure prématurée des crayons de Gérard Thurnauer et du cabinet TGT (Treuttel-Garcias-Treuttel), les architectes coordinateurs du désastre ; il casse la morgue de Paris-Habitat qui fait habiter les gens dans l’inhabitable censé remplacer un quartier dont seuls quelques éléments identifiés et maîtrisables étaient insalubres.

Un quartier qui reste en ZUS (ou quel qu’en soit le sigle avant) pendant trente ans et qui passe aujourd’hui en ZSP (ou quel qu’en soit le sigle demain) quand il n’a cessé d’avoir à sa tête les hommes qui sont en même temps, durant les mêmes trente ans, da façcon alternative, à la tête de l’État et de la Ville (on répète : Jospin, Vaillant, Delanoë, Juppé), ce quartier est choisi pour quelque chose.

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