Cela ne s’intente pas : ce pataquès de première bourre se passe dans un bourg nommé « Tendu » dans l’Indre. Un couple qui y habite eut dernièrement la surprise de voir au ras de leur maison un permis de construire accordé pour la construction d’un pylône de 30 mètres de hauteur équipé de deux antennes GSM Rail. Chantier de très grande ampleur, géré par la société Synérail, « mandatée par Réseau ferré de France (RFF) pour construire un nouveau réseau de télécommunication ferroviaire, déployé progressivement sur 14.000 km de voies » selon ce que je lis sur la Nouvelle République Jardin avec vue sur pylône et antennes (9 août 2012).
Projet présenté par Synérail aux nombreuses mairies concernées - dont David Rodriguez, premier adjoint au maire de Tendu - comme « étant d’utilité publique »… lequel adjoint a demandé au maire de donner un avis négatif lis-je sur un autre article Les pylônes de la discorde (Nouvelle République 9 août 2012) dont semble-t-il ni Synérail ni RFF n’ont tenu compte car jusqu’à plus ample informé, ce sont encore les mairies qui délivrent les permis de construire…
Et surtout, eu égard à l’ampleur du projet, une préalable « enquête d’utilité publique » dans toutes les mairies concernées s’imposait à l’évidence. On en fait pour bien moins. Les règles de l’Etat de droit seraient-elles devenues obsolètes par la magie de l’ultralibéra-lisme ?