Coucou mes jolis flacons sans acétones (Là, je sens pointer la critique vis a vis de ce surnom, pourtant très recherché...),
Je pense que vous êtes au courant, hier c'était l'anniversaire de notre Pshiiit nationale. Pshiiit, elle nous a montré qu'on pouvait s'amuser avec nos vernis et oser bien plus que le rouge classique. Elle a démocratisé les paillettes (et là, MERCI). Alors que je n'étais pas convaincue par le nail art, elle m'a achevée avec des créations toutes plus belles les unes que les autres, au fil des jours. Elle nous a initié au stamping pas vulgos, elle m'a fait aimé le rose, elle nous a montré que le néon n'est pas réservé aux drag-queen. Pshiiit, au nom de ma caisse de vernis, MERCI.
D'ailleurs, en parlant de cette fameuse caisse de vernis. Hier, pour la célébration, je l'ai ressortie (et, une centaine de vernis, la vache, ça pèse lourd !). Je me suis projetée, il y a deux ans. Je me rongeais les ongles (un mec sympa est passé par là et m'a demandé d'arrêter, chic type) et je jurais (sur la tête de qui voulait bien passer par là) que jamais je ne porterai de vernis, que c'était vulgaire (bon, en même temps, la dernière fois qu'on m'avait vu en porter, c'était très noir et c'était pendant ma période "reine des ténèbres").
Les temps ont changé et ça fait maintenant un an que je ne sors jamais sans vernis. Je ne suis pas la seule à m'être soudainement prise de passion pour ces jolies couleurs au bout des doigts. Je me suis donc questionnée (un peu) et me suis posé la question fatidique (et Ô, magnifiquement formulée): Il s'est passé quoi bordel ?
Bon, je vais me la jouer économiste, cinq secondes. Je met mes lunettes, je prend mon air sérieux. On peut y aller:
C'est la CRISE, mes amis. Et oui, sachez-le, ma folie a commencé avec un vernis Chanel. Comment j'explique ça ? Premier gros salaire, je veux me congratuler moi même, me faire un beau cadeau, taper dans le luxe bling bling parce que je le vaux bien (que je croyais !). Et puis non, un sac Chanel, ça vaut un peu 3000€, donc on remballe la lubie passagère et on va s'acheter un parfum chez Sephora. Mais voilà le parfum, il sent pareil que ma Mamie (et, même si j'adore le parfum de ma Mamie, je peux décemment pas adopter le même) et il coûte un bras. C'est alors que le rayon maquillage s'est ouvert à moi et que j'ai pu remarquer ces petits flacons pigmentés, siglés Chanel (mes yeux de mouton conditionné se sont mis à briller). C'était "seulement" 30€, c'était beau, c'était du luxe, j'avais trouvé mon cadeau de moi à moi.
Ce que je n'avais pas prévu, c'est que j'allais adorer porter ce vernis et qu'une boutique Kiko allait ouvrir peu de temps après à 15 minutes de chez moi. La suite, vous la connaissez...
Le vernis à ongle, nouvel indicateur de richesse ? Vu qu'on fait difficilement la différence entre un Kiko, un Models Own, un Chanel ou un Dior, je ne pense pas. Certains pensent qu'il remplace le rouge à lèvre dans ce rôle. Encore une fois, je ne pense pas. Le rouge à lèvre pouvait fonctionner comme un indicateur de richesse car il était sorti dans les transports, au travail (et là, tout le monde voit si ton tube c'est un L'Oréal ou un Givenchy). Alors que, le vernis à ongle, je ne l'ai pas dans mon sac et personne ne voit le flacon (ah bon ? Tu te fais pas les ongles au bureau ?).
Aujourd'hui, pour accessoiriser, donner du pep's à une tenue ou, au contraire, lui apporter une classe indéniable, je mise sur le vernis à ongle, plus que sur les bijoux ou le sac à main. Et puis, avoir de belles mains, ça change tout, on se sent plus féminine. Pour conclure, disons que le vernis à ongle connaît un grand succès car il reste abordable (en général) et, surtout, il permet un peu de fantaisie et de changements (moins contraignant que le coiffeur, non ?).
Et vous, mes flacons sans acétones ? Vernis addict ou raisonnées ? Vous et le vernis à ongles, ça a commencé comment ?
Comment expliquez-vous l'engouement soudain pour ces petits flacons colorés ?