« Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à s’installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures. »
François Hollande, candidat à l’élection présidentielle, le 27 mars 2012
Ces derniers temps, les démantèlements de camps de Roms se sont multipliées à outrance. Voilà qui doit beaucoup plaire à l’électorat de la droite extrême, et à tous les bien-pensants épris de belles pensées sécuritaires… qui se complaisent dans des amalgames faciles à caractère clairement xénophobe, quelle que soit leur appartenance politique.
Faire preuve d’une bien visible et bien médiatique fermeté, quand on est face à une population aussi fragilisée, voilà qui ne manque pas de cynisme, et relève d’un triste jeu, joué par de tristes sires… qui se sont déjà illustrés dans le passé, je ne le martèlerai jamais assez, par leurs misérables agissements.
Dire que ces mêmes gens avaient promis de ne démanteler des camps de roms (se réfugiant de surcroît derrière la loi plutôt que d’assumer leurs propres contradictions), qu’à la seule condition express qu’il y ait des solutions de relogement dignes pour les familles dont on parle ! Pourtant, cela n’est pas vraiment le cas, que je sache… selon des sources bien informées. Voilà qui constitue très clairement une forme de mépris intolérable pour le caractère inconditionnel du droit au logement, constitutif de notre république, et inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme. De plus, cela viole les lois européennes puisque les roms sont des citoyens européens, qu’on le veuille ou non, et que la liberté de circulation fait partie des textes de lois européens. Un précédent sous le gouvernement sarkozyste avait d’ailleurs déjà été sanctionné. D’où le subterfuge utilisé par Valls pour reconduire plusieurs centaines de Roms vers leur pays d’origine. Se débarrassera-t-on pour toujours du problème avec une poignée d’euros ? Pour paraphraser Michaux, « misérable miracle », Monsieur Valls et consorts…
Plus le temps passe, et plus ceux qui nous dirigent me font honte. Et ne venez pas me dire que ces gens sont de gauche. Pas la mienne en tous cas.
Not my président.