Il avait disparu ou s'était volontairement éclipsé vers la fin 2004 ce provocateur du monde convenu de l'art contemporain: AooA. Il le prenait, cet art contemporain, dans sa nasse et s'en amusait sur tous les tons. Il aimait, il détestait et surtout il décelait la complaisance intellectuelle de ceux qui s'usent à se presser le citron pour paraître et n'en sortir qu'un maigre filet de jus insipide qu'ils vont faire à tous prix glorifier... Comme un peu ces photos surglacées et people aux sujets préfabriqués et que l'on veut nous faire assimiler comme étant les égales des clichés de Man Ray, Cartier-Bresson, Brassaï ou Moholy-Nagy et d'ainsi de leur attribuer leur carte d'acréditation de produit artistique et culturel!
Je me souviens d'un article paru à son sujet dans Connaissance des Arts qui s'interrogeait sur son expression caustique, décalée et qui le situait comme un parent proche de Fluxus qui chassait les supercheries et se considérant joyeusement comme pouvant en être une également!. Et aujourd'hui je constate qu'il re-apparaît sous forme de "Résistances" du côté de Chicago. Je sens le renouveau immanent d'un grand banditisme culturel sans pitié pour les institutions et les fats qui s'en nourrissent. L'art comme produit pharmaceutique si cher à Francis Picabia sera une cible idéale pour le non complaisant AooA
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