Son dernier ouvrage qui vient de paraître, Le Sel de la vie, n’est pas un livre scientifique, « c’est une « fantaisie », née au fil de la plume et de l’inspiration » comme l’annonce en présentation son auteure. J’avoue qu’il m’est difficile d’en faire un compte-rendu, car j’hésite à classer ce bouquin qui selon les jours ou les heures, passe dans la catégorie des livres sans intérêt ou bien dans celle des livres de sagesse au quotidien !
Abordons la forme. Il s’agit d’une lettre envoyée à un ami et qui s’étale sur 80 pages mais dans laquelle Françoise Héritier ne fait que lister tous ces petits moments qui donnent du goût à la vie. Une liste de 80 pages, vous imaginez que ça fait beaucoup de petits riens où se mêlent souvenirs, émotions, plaisirs banals… qui vont « d’oublier de prendre son courrier » à « revoir Butch Cassidy et le Kid » en passant par « rechercher toujours bien qu’en vain le goût des reinettes du Mans ». A ce point de la chronique, certains vont se dire, mais à quoi rime cette daube ? Un bouquin qui en fait n’est qu’une énumération, merci bien. Je reconnais qu’il m’est difficile de donner tort à ces reproches et je les partage quand je suis dans ma phase négative.
Par contre, dans ma période positive, je parcours l’ouvrage sereinement, comme une poésie en prose et je m’arrête longuement sur chaque item de la liste, cherchant à retrouver en moi les émotions qu’ils suscitent. Le plaisir retiré est mince mais je conçois qu’on puisse l’apprécier. Vous voyez que je fais des efforts pour être objectif dans mon analyse.
Pour éclairer un peu plus la lanterne du futur lecteur éventuel, j’associerais Françoise Héritier et Philippe Delerm comme le tenon et la mortaise, sans allusion grivoise bien évidemment, elle, dressant la liste des sujets que lui développe en quelques pages dans ses propres livres. Et pour être franc, je préfère lire les petits billets simples de Delerm plutôt que la liste sèche d’Héritier.
Dans cette longue liste chacun n’y retrouvera pas tous ses petits – ce qui est normal – mais tous y trouveront des similitudes avec sa propre vie, donc sur 80 pages si vous ôtez ce qui ne vous concerne pas, il ne reste qu’un fascicule pas bien épais. Il ne coûte pas cher certes (7.00 euros), mais il ne vaut pas plus, non plus. Mon conseil est simple, lisez-le chez votre libraire, ce sera bien suffisant. Encore un de ces livres dans l’air du temps, où l’on vous vante le bonheur des plaisirs simples – et je suis d’accord sur ce constat – mais qui ne va pas plus loin. Si vous en étiez déjà convaincu avant de l’ouvrir, ennui total assuré, si ce n’est pas votre façon de voir les choses, après cinq pages le bouquin finira à la poubelle.
« Il s’agit tout simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s’accroît sans cesse, tout seul, et où l’on peut se ressourcer chaque jour. Rien de tout cela n’est vraiment sorcier n’est-ce pas ? »
Son dernier ouvrage qui vient de paraître, Le Sel de la vie, n’est pas un livre scientifique, « c’est une « fantaisie », née au fil de la plume et de l’inspiration » comme l’annonce en présentation son auteure. J’avoue qu’il m’est difficile d’en faire un compte-rendu, car j’hésite à classer ce bouquin qui selon les jours ou les heures, passe dans la catégorie des livres sans intérêt ou bien dans celle des livres de sagesse au quotidien !
Abordons la forme. Il s’agit d’une lettre envoyée à un ami et qui s’étale sur 80 pages mais dans laquelle Françoise Héritier ne fait que lister tous ces petits moments qui donnent du goût à la vie. Une liste de 80 pages, vous imaginez que ça fait beaucoup de petits riens où se mêlent souvenirs, émotions, plaisirs banals… qui vont « d’oublier de prendre son courrier » à « revoir Butch Cassidy et le Kid » en passant par « rechercher toujours bien qu’en vain le goût des reinettes du Mans ». A ce point de la chronique, certains vont se dire, mais à quoi rime cette daube ? Un bouquin qui en fait n’est qu’une énumération, merci bien. Je reconnais qu’il m’est difficile de donner tort à ces reproches et je les partage quand je suis dans ma phase négative.
Par contre, dans ma période positive, je parcours l’ouvrage sereinement, comme une poésie en prose et je m’arrête longuement sur chaque item de la liste, cherchant à retrouver en moi les émotions qu’ils suscitent. Le plaisir retiré est mince mais je conçois qu’on puisse l’apprécier. Vous voyez que je fais des efforts pour être objectif dans mon analyse.
Pour éclairer un peu plus la lanterne du futur lecteur éventuel, j’associerais Françoise Héritier et Philippe Delerm comme le tenon et la mortaise, sans allusion grivoise bien évidemment, elle, dressant la liste des sujets que lui développe en quelques pages dans ses propres livres. Et pour être franc, je préfère lire les petits billets simples de Delerm plutôt que la liste sèche d’Héritier.
Dans cette longue liste chacun n’y retrouvera pas tous ses petits – ce qui est normal – mais tous y trouveront des similitudes avec sa propre vie, donc sur 80 pages si vous ôtez ce qui ne vous concerne pas, il ne reste qu’un fascicule pas bien épais. Il ne coûte pas cher certes (7.00 euros), mais il ne vaut pas plus, non plus. Mon conseil est simple, lisez-le chez votre libraire, ce sera bien suffisant. Encore un de ces livres dans l’air du temps, où l’on vous vante le bonheur des plaisirs simples – et je suis d’accord sur ce constat – mais qui ne va pas plus loin. Si vous en étiez déjà convaincu avant de l’ouvrir, ennui total assuré, si ce n’est pas votre façon de voir les choses, après cinq pages le bouquin finira à la poubelle.
« Il s’agit tout simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s’accroît sans cesse, tout seul, et où l’on peut se ressourcer chaque jour. Rien de tout cela n’est vraiment sorcier n’est-ce pas ? »