Juste pour parler…..

Publié le 09 août 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Dimanche, je reçus le baptême du feu…

Je préfère les marchés, brocantes, kermesses

et vide-greniers en plein air. Dans les centres

commerciaux, la fièvre acheteuse nous y

agglutine, nous déleste d’argent contre des

achats parfois compulsifs…, et les caddy nous

percutent, comme si en son sein, invisible

devient la personne…

Dimanche après-midi, au vide-greniers, sis entre la 

préfecture et le quartier des Moulins, je m’oxygéne

et farfouille, y dénichant deux, trois petits objets

bien utiles, pour le tiers du prix en magasin… ou

l’art de joindre l’utile à l’agréable!

Puis, je rejoins l’abribus du 10. Deux adolescents

sont la.

Je monte et m’assieds sur le premier siège de la

rangée. Un jeune garçon s’installe derrière le

chauffeur. La plate-forme nous sépare. Il

m’observe… Celui la, me dis-je, en veut à ton sac.

Aussitôt, tout en le regardant, j’agrippe le réticule

des deux bras.

A l’arrêt suivant, il se lève, saisit mon collier en or,

tirant dessus d’un coup sec (un morceau est resté

sur mon encolure, prière de laisser un message

dans les commentaires,si vous voulez le

récupérer…)

Puis, il sort par l’avant. Parallèlement, un complice

descend par l’arrière… Et tout deux s’enfuient à

toutes jambes… Personne ne réagit, ni le chauffeur,

ni les passagers !

C’est une première pour moi ! –à l’avenir,

peut-être, devrai-je sortir à poil, les mains

dans les poches…-

Heureusement,l’essentiel est la -j’aurai été belle,

sans téléphone, ni numéros, ni argent pour joindre

les miens, bonjour le stop… et l’asile de nuit, si je ne

récupère le double des clés chez mes enfants… Sans

papiers, bonjour la course aux administrations…

Sur les conseils de ma fille, je porte plainte.

Mais je préférerai régler cela à l’ancienne.

Jadis, sans violence, les adultes occasionneraient

une telle peur bleu à l’enfant, que beaucoup de

vocations avorteraient dans l’œuf ; celui ou celle s’y

risquant malgré tout, le ferait en connaissance de

cause…- mais, il existait aussi une communauté de

vie, avec de nombreux lieux pour se rencontrer et

partager-. Aujourd’hui, entassé en ville, dans un

espace restreint, l’indifférence gagne du terrain!

Parce que les cameras, c’est bien joli, mais s’il n’y a

personne devant l’écran, on a le temps de mourir

cinq fois…

Le bonheur… sac et contenu en ma

possession, ni blessé, ni traumatisé! Je

retournerai chiner!

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