L'adaptation moderne des aventures de Sherlock Holmes fait couler beaucoup d'encre et dans le bon sens du terme. Steven Moffat, le créateur de cette nouvelle version, a su donner un nouveau
souffle au personnage de Sherlock dans le monde moderne. Retrouver un Sherlock Holmes dans un temps désuet, ce n'était pas le but. Moffat, connu pour son intervention réussie à la tête de Doctor
Who (depuis la saison 5) peut se permettre de s'amuser avec ce personnage mythique. Les anglais sont forts pour les fictions policières, on peut le voir à longueur de temps. C'est bien souvent
inspiré et surtout frais. On n'a pas cette mauvaise impression de voir le même épisode des dizaines et des dizaines de fois. Sherlock ce n'est que trois épisodes de 90 minutes par an (si Moffat
le veut bien…). Et c'est bien trop court. Mais cela permet également de ne pas encrouter les personnages et d'avoir un rythme de croisière particulièrement haletant. Les anglais ne font jamais de
saisons de 22 épisodes. Ce modèle américain est aujourd'hui à abattre, plongeant des séries dans des comas artificiels le temps d'achever l'intrigue de la saison dans le dernier épisode de la
saison.
Du coup, durant les trois épisodes de Sherlock nous évoluons dans trois univers distincts avec des méchants différents. L'an dernier, nous nous arrêtions avec le face à face tant attendu entre
Sherlock et son grand ennemi de la saison précédente. Le premier épisode de la saison (mon préféré), nous propose une adaptation moderne de "Un Scandale à Bohême", l'une des oeuvres connues de
Conan Doyle (le créateur de Sherlock Holmes). L'idée est donc d'introduire la base de l'histoire du livre dans cet univers moderne et surtout plus furtif. De nos jours, avec les médias et les
divers systèmes de haute technologie, le monde avance bien plus rapidement. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Irene Adler, introduit dans cet épisode. Une femme importante avec une certaine
stature. J'ai notamment adoré le traitement de la relation ambiguë entre Sherlock et Irene. Cela pourrait rappeler dans un genre différent (et pour prendre des références modernes) la relation
entre Alice et Luther dans la série éponyme. S'en suit alors une adaptation du "Chien des Baskerville". Une adaptation très sombre de cette oeuvre et surtout l'une des plus expérimentale.
Meilleur épisode : 2.01 "A Scandal in Belgravia"
Pire épisode : 2.02 "The Hounds of Baskerville"
Place dans le classement de l'an dernier : Nouvelle entrée