Standard and Poor's a abaissé la perspective de la note de la dette de la Grèce de stable à négative en raison des retards dans l'application du plan d'économies exigé par les créanciers internationaux du pays.
En mars, la troïka avait lancé un deuxième programme d'aide à la Grèce, d'un montant de €130 milliards, passant par un effacement notable de la dette grecque détenue par le secteur privé et consenti en échange d'un plan d'économies drastiques. Mais ce programme, qui doit ramener la dette publique grecque en-deçà de 120% du PIB d'ici 2020 contre plus de 160% actuellement, est "orti des rails et a pâti de plusieurs mois d'inertie politique en Grèce. Le gouvernement grec a annoncé qu'il cherchait encore environ €4 milliards d'économies pour 2013 et 2014, sur les €11,5 milliards réclamés par les bailleurs de fonds internationaux sur cette période.
Alors qu'une mission de la troïka est actuellement à Athènes pour évaluer la situation, S&P estime que le gouvernement grec aura du mal à faire de nouvelles économies et remplir ainsi les conditions posées au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide. Une dégradation de la note de la Grèce est donc possible si la Grèce échoue à obtenir un nouveau versement de la part de ses créanciers.